Louis Chacallis a travaillé longtemps sur le thème mythique de l’Indien, interrogeant la peinture, sa représentation et son sens au travers de ses recherches. Quelle place l’artiste donne-t-il au spectateur ? Ses oeuvres reposent la question du « comment voir une oeuvre d’art ? » et proposent des boîtes à images qui ont pour support visuel des oeuvres capitales dans l’histoire de la peinture : « la Jeune fille au turban » de Vermeer, « les Demoiselles d’Avignon » de Picasso, ou encore « le Radeau de la Méduse » de Géricault.
Comment faire de la peinture sans avoir recours à la surface plane de la toile ? Les images que Chacallis propose ne sont ni des sculptures ni des tableaux.
Fasciné par le Quattrocento, il recourt à l’anamorphose pour mieux rechercher « le point de vue » qu’il complique par une mise en scène de l’oeuvre : ces anamorphoses proposent au regard du spectateur une vitre (« la Fenêtre » de Dürer) qui lui renvoie son propre regard. En tournant autour de ses oeuvres, le spectateur fait et défait la scène, le sens, la peinture même.
L’exposition actuellement en cours à la GALERIE SAPONE vous propose de découvrir les oeuvres récentes de l’artiste.