Les visiteurs pourront e ?galement de ?couvrir ou rede ?couvrir les œuvres qui composent le parc de sculptures, comprenant des œuvres monumentales d’artistes de la collection avec les œuvres de Richard Long, Larry Bell, Tony Cragg, Sol Lewitt, Robert Morris, Sir Anthony Caro, Phillip King, Arman, Richard Deacon, Ulrich Ru ?ckriem... ainsi que des œuvres de Bernar Venet, dont les sculptures expose ?es au Cha ?teau de Versailles en 2011 reconfigure ?es en effondrement. La Chapelle Stella cre ?e ?e in situ par Frank Stella pour l’inauguration de la fondation en 2014 et regroupant six de ses grands reliefs sera e ?galement visible, tout comme l’installation permanente de James Turrell, Elliptic Ecliptic qui appartient a ? la se ?rie des Skyspaces.
Les 7 hectares de ?die ?s a ? la de ?couverte de l’art conceptuel et aux installations de Bernar Venet permettront aussi aux visiteurs de prendre part a ? un parcours artistique exceptionnel, dans un environnement naturel d’une beaute ? inoui ?e, au cœur de la Provence.
Le confinement fait resurgir une pratique he ?rite ?e de l’art conceptuel
Les conditions de pre ?paration de l’exposition s’en sont e ?galement trouve ?es modifie ?es puisque les e ?changes se sont inte ?gralement de ?roule ?s par te ?le ?phone et par communications digitales. A ? l’occasion de cette pande ?mie et de ce confinement, des me ?thodes de travail ont e ?te ? privile ?gie ?es pour concevoir les expositions ravivant les pratiques qui ont pre ?side ? a ? l’e ?closion de l’art conceptuel dans les anne ?es 1960. On pense a ? Art by telephone au Museum of contemporary Art de Chicago (1969) dans laquelle Jan van der Marck invitait les artistes a ? donner leurs instructions au te ?le ?phone sur le mode ?le des tableaux te ?le ?phone ?s de Laszlo Moholy Nagy re ?alise ?s en 1923 (le catalogue de l’exposition ne montrait pas leur re ?alisation mais consistait en un disque vinyl rassemblant les diffe ?rentes instructions), mais aussi a ? l’exposition « Working drawings and other visible things on paper not necessarily meant to be viewed as art » organise ?e par Mel Bochner en 1966 et aux expositions Numbers de Lucy Lippard (557,0871 au Seattle World Pavilion, 955,000 a ? Vancouver, en 1970...) ou aux expositions et ouvrages de Seth Siegelaub, le Xerox book, July, August, September 1969 ou encore l’exposition de Bernar Venet a ? la galerie Templon en 1971 dont il n’a pas vu les œuvres re ?alise ?es a ? distance et a ? laquelle il n’a pas assiste ?, qui sont toutes constitue ?es de propositions transmises a ? distance. Ainsi, il est utile de rappeler que cette capacite ? a ? cre ?er une œuvre pour un lieu spe ?cifique, d’apre ?s un protocole, sans intervention de l’artiste - pratique qui s’est e ?tendue bien au-dela ? de son foyer original - constitue bien un apport de l’art conceptuel au sens de mouvement historique apparu a ? New York a ? la fin des anne ?es 1960.
La gene ?se du statement chez Lawrence Weiner
Lawrence Weiner est l’un des acteurs majeurs et historiques du mouvement art conceptuel dont la pratique dans les anne ?es 1968-1971 illustre la que ?te de de ?mate ?rialisation. Lorsque les e ?tudiants du Windham College de ?truisirent la sculpture Staples, Stakes, Twine, Turf car elle entravait leur acce ?s a ? la pelouse du campus, Lawrence Weiner e ?tablit des statements (1968), il s’agit de descriptions sommaires d’œuvres re ?alise ?es ou non, dont il de ?finit l’emploi dans une des de ?clarations les plus essentielles de l’art des cinquante dernie ?res anne ?es :
« 1/ L’artiste peut re ?aliser la pie ?ce
2/ La pie ?ce peut e ?tre re ?alise ?e
3/ La pie ?ce ne doit pas ne ?cessairement e ?tre re ?alise ?e
Chacune de ces possibilite ?s a la me ?me valeur et correspond a ? chaque fois a ? l’intention de l’artiste. Il appartient a ? l’acque ?reur e ?ventuel de pre ?ciser les conditions de re ?alisation de l’œuvre ».
A ? cette date, les objets qui sont encore des de ?tournements des pratiques picturales reve ?tent toujours une place centrale. C’est a ? partir de 1971 avec la peinture des statements au mur devenue ge ?ne ?ralise ?e que la re ?alisation des œuvres se trouve obsole ?te. Le texte et sa pre ?sence physique agissent comme des interventions sculpturales te ?le ?pathiques suffisantes en elles-me ?mes, non de ?nue ?es d’une certaine mystique, qui nous rappelle la phrase de Sol LeWitt : « Les artistes conceptuels sont des mystiques pluto ?t que des rationalistes. Ils tirent des conclusions que la logique ne peut atteindre. Si des mots sont utilise ?s et proce ?dent d’ide ?es sur l’art, alors ils sont de l’art et non de la litte ?rature ; les chiffres ne sont pas des mathe ?matiques.(1) »
Mesures sanitaires}
La situation lie ?e au Covid-19 a naturellement amene ? la Venet Fondation a ? modifier les conditions d’accueil du public au Muy, la jauge des visites guide ?es sera re ?duite en fonction des recommandations des autorite ?s (sans doute 15 personnes maximum). La proposition de Lawrence Weiner pour cet e ?te ? s’adapte a ? un parcours concentre ? sur les espaces exte ?rieurs. Le statement qu’il a propose ? pour la Venet Foundation s’inscrit dans la galerie vitre ?e et est totalement visible du parc de sculptures dont il devient une clef du parcours.
Les visiteurs pourront ainsi circuler dans un parcours de ?fini et leur rencontre sera limite ?e car la sortie du parc de sculptures se fera a ? l’extre ?me oppose ? de l’entre ?e. Une nouvelle signale ?tique sera e ?galement mise en place pour faciliter la circulation. Une aide a ? la visite sera disponible pour les visiteurs sur le site de la Fondation.
Les visites continuent a ? s’organiser sur re ?servation via le site internet afin de contro ?ler le nombre de visiteurs.