« Je lui ai montré où trouver de l’or, mais l’or qu’elle trouve est bien à elle », Auguste Rodin
Alors que l’histoire semblait la condamner à l’oubli, beaucoup se sont passionnés pour cette femme déchirée entre le rêve de l’amour partagé et celui de la sculpture, car on croyait tout connaître de la vie dramatique de Camille Claudel, sculptrice de génie. La sculpture est née du « besoin de toucher, de la joie presque maternelle de la terre plastique entre mes mains ». disait-elle !
Peu à peu, ont été révélés les tiraillements de son histoire entre son talent, ses amours et sa famille. On a longtemps disserté sur la puissance tutélaire d’Auguste Rodin, son maître et son amant, avant de devenir son ombre étouffante. Mais il manquait le premier bout de la chaîne, c’est-à-dire son entrée dans le monde institutionnel de la folie. Le point de départ qui fige tout à jamais.
Avec l’espoir d’une réponse à cette interrogation devenue récurrente : la folie de Camille Claudel était-elle guérissable ou du moins évitable ?
A-t-elle été poussée à sombrer, comme le soutiennent certains, convaincus que la mère de Camille et son frère Paul n’auraient eu de cesse que de la couper du monde des vivants, pour éviter le scandale dans le milieu très bourgeois qui était le leur !