La version dans laquelle ce travail est exposé à Nice met en jeu l’idée d’une forme documentaire en associant la présentation d’un film où l’image intègre la dimension performative de sa fabrication, entre traduction, espace et hors-champ, et celle d’un ensemble de planches rendant compte d’une étape de recherche, de collecte et de composition du livre Razzle Dazzle / Blue Line, monographie parue aux éditions Immixtion Books début 2014.
Configurées par la séquentialité du livre, images d’archives et images produites à l’occasion de la réalisation des œuvres s’articulent en un essai visuel qui invite à penser les conditions de production de l’expérience esthétique à travers le déploiement de ce qu’on pourrait appeler des formes de la vitesse.
Les deux séries Razzle Dazzle et Blue Line développées simultanément par Jean-Baptiste Sauvage comprennent chacune un ensemble de pièces aux formats divers (séries photographiques, installation vidéo, oeuvres in situ).
L’une et l’autre empruntent leur nom à un système de marquage initialement conçu pour répondre à des visées fonctionnelles – technologies militaire pour l’une, balisage de circuit de course automobile pour l’autre – dont l’artiste tire le principe d’une production de nouvelles formes esthétiques, picturales et graphiques. Partie intégrante de la démarche menée sur ces deux séries, le travail de collecte iconographique effectué par Jean-Baptiste Sauvage prolonge ces recherches plastiques en suggérant une réflexion sur la dimension historique et politique des formes produites. Configurées par la séquentialité du livre, images d’archives et images produites à l’occasion de la réalisation des oeuvres s’articulent en un essai visuel qui invite à penser les conditions de production de l’expérience esthétique à travers le déploiement de ce qu’on pourrait appeler des formes de la vitesse.
Poursuivant une collaboration avec le graphiste Regular (Jean-Marie Courant) initiée dans un précédent livre (On Forme, 2009), Razzle Dazzle / Blue Line comprend un entretien avec le critique d’art et historien Paul Ardenne.