Né dans le Kent, son enfance voyageuse en Afrique, Asie, Amérique du Sud, lui donne le goût de parcourir le monde
À 19 ans, armé d’une petite caméra, il visite le Tibet (un an de voyage).
Il parcourt ensuite l’Afghanistan, l’Inde, le Pakistan, le Cachemire, pratique à travers le monde son photojournalisme original.
En 1992, avec sa femme Ashkaine Hora Adema, pour un livre de commande de "Portraits littéraires de la Chine", il parcourt l’immense pays pendant trois années. Ses portraits seront exposés au Palais des Enfants de la place Tiananmen puis dans le monde entier.
Depuis 2009, inspiré par les grandes photographies d’Indiens de Curtis, il photographie (à l’aide d’un boîtier 4x5 vieux de 50 ans) des tribus indigènes en Europe, Asie, Afrique, Amérique du Sud, Pacifique Sud.
Si le titre de son projet "Avant qu’ils ne disparaissent" est controversé (ces tribus n’ont aucune envie de disparaître), ses photographies superbes montrent la beauté des parures, des maquillages, des vêtements.
Chaque image est pensée comme une création. Ce ne sont pas des prises de vue instantanées ou volées mais des photos posées, mises en scène, les indigènes portant leurs plus beaux costumes traditionnels.
Au delà de photographies ethnologiques, les vues de Jimmy Nelson s’inscrivent dans une volonté de représenter quelque chose de poétique, un mariage réussi de l’homme et son environnement.
Il défend une esthétique romantique, loin de l’iconographique paternaliste habituelle.
Ses superbes photos d’un arbre géant où les êtres humains semblent se fondre dans les branches, ses photos de femmes aux coiffes extravagantes, ses paysages glacés ou brûlés par le soleil, ses portraits d’hommes chassant avec des aigles, etc., montrent au delà des pays, la singularité de l’homme, son adaptation particulière à son environnement, son mode de vie, et surtout l’esthétique propre à chaque groupe humain qui s’est développée au fil des siècles.
"Je voulais être le témoin de leurs traditions, participer à leurs rituels et voir comment le reste du monde menace de modifier de façon irrémédiable leurs modes de vie. Plus important encore, je voulais créer un document photographique esthétiquement ambitieux qui résisterait au passage du temps, un corpus d’œuvres qui s’imposerait en tant qu’archive ethnographique irremplaçable d’un monde disparaissant à la vitesse grand V".
Un livre géant et somptueux rassemblant son œuvre photographique est à consulter à la galerie.
Un autre de format plus classique peut être acheté.