Écoutez cette histoire, elle nous ressemble
Du fond des âges, il naît, grandit, envahit, se développe et des idées trottent dans sa tête. Il est la nature, il fait partie du tout et il est le tout. Observateur et imitateur de son biotope, dans une volonté d’évolution vers un progrès narcissique, il pense à tous les changements sur lesquels il pourrait intervenir.
Comme ça, ce sera mieux !
Améliorer sa vie, apprivoiser les éléments, augmenter son confort, détourner son environnement : voici l’histoire de l’intervention humaine : BÂTIR ...
Les 28 artistes qui participent en cette année 2019 vous proposeront des directions insoupçonnées de cette recherche plasticienne.
Au chassé-croisé des lignes et des colonnes, de l’horizontale et de la verticale, des dimensions humaines et parfois animales, ils déclineront ce verbe de construction comme une appropriation des paysages, de l’espace et du territoire.
Structures solides ou éphémères, elles inviteront au passage : seuil de nos souvenirs, de nos rêveries, du factice et de la réalité.
Avec évidence, certains préfèreront expérimenter les matières, ouvriers-chercheurs de l’innovation sensorielle afin de dresser, d’ériger des monuments glorifiants, des machines scintillantes, des murs à voir, à toucher ou à éviter. D’autres s’intéresseront à l’aspect mathématique : géométrie et mesure. Entre restes de murs et fils de laine, de verre, c’est le lien social qu’ils tisseront dans cette exposition.
Enfin, n’oublions pas l’invitation au voyage grâce aux bâtiments
nomades.
« Parfois, elle faisait, à la cantonade, quelque confidence pensive
touchant son travail. Elle disait : « Je vais bâtir. » Je savais bien
qu’elle allait prendre une aiguillée de fil et coudre à grands points.
J’avais toutefois le temps d’imaginer qu’elle pouvait, par magie,
faire surgir de la table des murailles, des palais, des tours. »
G. Duhamel, Chronique des Pasquier, Le Notaire du Havre, 1933,
p. 63.
C’est à travers ce verbe d’action « Bâtir » que notre réflexion doit se tourner. Certainement, nous penserons en premier lieu aux réalisations architecturales comme une évidence visible des réalisations humaines. Minimes ou gigantesques, ces interventions s’observent dans n’importe quel environnement sous-terrain, terrestre, maritime ou atmosphérique. Elles sont toutes appelées « des bâtiments » qu’ils soient des logements,
des lieux d’activités, des moyens de liaison, des moyens de déplacement. Le verbe « bâtir » exprime avant tout la construction, outre l’acte de maçonnerie, il dégage des souvenirs primordiaux de se couvrir. Ainsi, il intervient également dans la réalisation des vêtements, « Bâtir » son patron, son tissu, créer des lignes au fil rouge, utiliser la trame, la texture. Nous pourrons finir, pour montrer la large exploitation possible de ce verbe, par
bâtir un texte, bâtir une pensée.
Dans ce contexte et pour les 100 ans du Bauhaus, nous proposons aux artistes de privilégier deux axes dans leur proposition de recherche :
• La réalisation comme acte perceptible du geste artistique par rapport à son environnement, la construction.
• L’étude avant la construction comme le plan, le concept, l’organisation, la prévision, les étapes, les procédures, le patron...
La scénographie sera une installation d’Anne Sophie Viallon qui envisage le jardin de la Villa Le Roc Fleuri comme un vaste damier du jeu « Toucher-Couler ». Il sera symbolisé par un faufilage du sol.
Les artistes
AICARDI Catherine, AMOS Maria, BARBAGLI Benoit, BARBAGLI Tom, BETTINI Joan, BIAGI Lorenzo, COTTO Cathie, DEVAUD Alex, DOLLE Louis, FABRE Gabriel, FALSETTI Frédéric et LESNE Marie-France, FULCHERI Christian, GIBELIN Denis, GUILLEMOT-VILAIN Florence, JOLY Jean-Pierre, JOLY Mary,
JOHNSSON Liselott, KLEIJNEN Michèle, LANDRY Laurine, LOBRY Stéphanie, PALAM, PAPILLON Laurent, STAPLETON Paul, TESTA Florent, VIALLON Anne Sophie, WUILLAI AnneLaure et avec l’aimable participation de Véronique et Jean Dalloni
Le lieu et les dates
– Exposition dans Le Jardin de la Villa du Roc Fleuri à Cap d’Ail.
• - Accès en voiture de la Basse Corniche par l’avenue Winston Churchill puis l’avenue Dr Onimus.
– Accès à pied par le Sentier du bord de mer.
• - Exposition du 7 au 27 septembre 2019.
• - Vernissage le vendredi 6 septembre 2019 à partir de
17h.
• - Exposition ouverte au public de 13h à 19h tous les jours (entrée payante 2€)
• - Démontage le 28 et 29 septembre 2019.
Évènement - Vendredi 20 septembre 19h - Les salauds de pauvres
« Groupe musical composé de M. Trémolo Schmitt (Guitare et chant), Pietr Poumtchack (drums et cœurs) Anthony le petit prince des collines (à la basse) et Louis Brasfort (Trompette et chant) !
Genre musical entre àpeuprisme et presquisme, tendance Pop érisme, compositions où se mêlent tragédie, humour et
passions torrides. Nous parlons des favellas de Rio, des bas fonds de Seattle et du ghetto Marseillais. Après une tournée d’adieu lors de laquelle le groupe s’était reformé pour l’argent, ils décidèrent d’enfin gagner en popularité... ».