Dans ce monde foisonnant d’images et de signes, le regard se perd et se noie dans une infinité d’expressions mêlant corps et objets.
Des figures indéfinissables apparaissent, d’autres reconnues et récurrentes comme ces trognes de petits chiens clonés pris dans des scènes incompréhensibles, à la fois urbaines et fantastiques.
Certaines formes rappellent quelque chose, mais quoi ? D’autres sont reconnaissables : doigts aux ongles soignés, ersatz de visages à cheveux décoiffés, tambours, squelettes, biologies indéfinies, architectures improbables, lettres alphabétiques déformées, modules flottant dans l’espace, masques, formes serpentines, figurines enfantines… Tout se mêle dans un maelström de formes où nous sommes immergés entre les quatre grands murs de la galerie chargés d’une (presque) infinité de signes.
Les psychanalystes pourraient s’interroger sur l’inconscient de l’artiste, c’est pourtant un jeune homme sage aux cheveux gris et blancs comme ses dessins. Il est pondéré, sait ce qu’il fait et en parle posément.
Il explique que son Arcadia résonne avec notre temps, renvoyant à une mémoire collective au réalisme exacerbé. Elle est une satire de l’univers de la consommation, du surpeuplement d’un monde au bord de l’hubris.
Dans cet environnement grisé, il invite le spectateur à explorer sa propre interprétation de ces mondes imaginaires magnifiés par la musique créée par NkDm à la suite d’échanges fertiles avec l’artiste… Une musique qu’on aurait pu entendre sur des radios martiennes que NkDm aurait captées et remixées.
