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À Hyères, le musée du Niel, un lieu d’art privé

Dédié à la peinture de la seconde moitié du XXe siècle, le musée proposera chaque saison une exposition thématique, en mettant en lumière des courants novateurs qui irriguent aujourd’hui la création contemporaine.

À l’origine du musée, Jean-Noël Drouin, collectionneur, se passionne pour la peinture non-figurative qui rayonne en Europe au tout début des années 50 et qui se déploie en de multiples courants, aussi contrastés que ceux de l’abstraction lyrique et géométrique.
En effet les artistes, qui se sont retrouvés à Paris pour rompre avec le passé et
revendiquer leur liberté de création, ont exploré un nouveau langage pictural et écrit un chapitre exceptionnel de l’histoire de l’art.

Olivier Debré, Jean Degottex, Jean Dewasne, Hans Hartung, André Marfaing, Jean Messagier, Jean Miotte, Gérard Schneider, Pierre Soulages, Jean-Paul Riopelle, Raoul Ubac, Maria Elena Vieira da Silva, font partie des 80 artistes réunis par le musée.

En quelques années, la collection s’est enrichie et comporte plus de 150 peintures de la seconde moitié du XX siècle. Avec l’acquisition d’une villa sur la presqu’île de Giens, et après deux années de réhabilitation du bâtiment et de son jardin, le musée partage cette richesse artistique.

Les chemins de l’abstraction

Ainsi, 17 peintres non-figuratifs dialoguent avec Jean Grenier. Avec Les Chemins de l’abstraction, le public se transporte dans les années soixante, et se mêle à la réalité des débats de l’époque : figuration contre abstraction, tradition contre non-figuration. Le résultat ? Le primat de l’émotion. La
toute-puissance de la sensation.

L’exposition puise dans les ressources de la collection 50 oeuvres représentatives de la ligne artistique du musée, sous la conduite du commissaire d’exposition Antoine Villeneuve et du scénographe Eric Morin. Elle est inspirée du livre d’entretiens de Jean Grenier paru en
1963, il y a tout juste 60 ans, Entretiens avec 17 peintres non-figuratifs.
Dans cet ouvrage, Jean Grenier, philosophe, écrivain, critique d’art, interroge les artistes sur leur parcours et la façon dont ils ont évolué pour parvenir à leur forme d’expression de ce début des années 60. Tous ont suivi des chemins divers, plus ou moins complexes, vers la non-figuration et l’abstraction. Et pour la première fois, les visiteurs peuvent écouter les enregistrements des entretiens menés par Jean Grenier. Grâce aux archives de l’INA, les voix des peintres (à l’exception de Zoran Music, dont l’enregistrement est resté introuvable) résonnent au fil du parcours de l’exposition.

Le musée du Niel en pratique

6 route du port du Niel, presqu’île de Giens.
Ouvert tous les jours sauf le mardi jusqu’au 30 septembre.
Visite de 11h à 19h.
Tarif : 12€.
Entrée gratuite pour les moins de 12 ans.
Réduit : 6€ de 12 à 26 ans. Pour les demandeurs d’emploi, les personnes en
situation de handicap, IGESA, les artistes Maison des artistes et AGESSA.
Billetterie en ligne : museeduniel.com
Boutique et restauration sur place.

Photos de l’article : ©Philippe OLIVIER.

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