Marc Alberghina
Marc Alberghina poursuit ses recherches à partir des émaux de Vallauris utilisées dans les années 60 et 70, juste avant que la production de masse ne vienne éteindre la créativité.
Peu à peu, les fours se sont éteints et la tradition s’est disloquée. Heureusement, quelques créateurs tentent de résister et de renouveler l’expérimentation de la terre et du feu. Enraciné dans ce patrimoine dont il est le premier défenseur, Marc Alberghina qui a travaillé dans le Vallauris des folles années où il tournait des centaines de pièces par jour, a récupéré et collectionné les émaux délaissés pour nous les faire les découvrir ou redécouvrir.
Après les Flammés, les Autocombustions (au manganèse blanc avec base de zinc), les Langues (en rose picault), il présente un travail original (au E 416), un joli émail rose craquelé.
Exposées dans l’ancienne boutique des éditions Madoura, les œuvres de Marc Alberghina sont une ode à la féminité.
Dans une installation originale de papier peint et de médaillons ovoïdes sont présentées des sculptures où la terre s’est faite chair, muqueuse humide et brillante : vagins-fleurs, orifices-origines du monde, abîmes mystérieux et attirants, lèvres-vulves, cols, cous, aux couleurs « sucrées » des dessous féminins. Des grotesques et des grottes rappelant l’univers de Jérôme Bosch, mais sans son foisonnement, dans une pureté, une simplicité directe et joyeuse.
Éric Andreatta
Depuis des années, Andreatta travaille sur l’objet.
On connaît ses installations surprenantes vues au Musée de Carros ou à Madoura l’an dernier. Comme pour tous les objets qu’il investit, il en détourne la fonction et l’utilisation.
A l’entrée de la galerie, donnant sur le jardin, l’installation d’un frigo, d’un broyeur de cuisine, d’une assiette au mur avec poireau semble anodine, si ce n’est que tous ces objets sont en terre. Seule une chaise des années 60 crée le décalage.
L’installation est sobre et froide, mais l’artiste aime nous parler de détournement avec un sourire.
Catherine Ferrari
Entre heroic fantastique et statuaire africaine, primitive ou ethnique, les masques et bustes en faïence émaillées de Catherine Ferrari sont colorés, surbrillants.
Des visages dentés, des heaumes effrayants ou avenants, parfois cocasses, assemblage de matières et d’objets à l’énergie agressive, sont là pour remettre en question et renvoyer au monde les propres tensions qu’il génère.
Frédéric Chaubin – L’âge de pierre
Une initiative originale de Yves Peltier, celle d’avoir transformé la rue qui longe Madoura en lieu d’exposition. Tout au long de cette rue, de grandes photos de châteaux médiévaux prises dans toute l’Europe.
Ces constructions monumentales impressionnantes prêtent toujours à rêver, renouvelant un imaginaire sans cesse revisité et réinterprété.