Dissolution, pas dissolution ? fut la question énoncée et annoncée dès le 7 juin, et qui a travaillé la « conscience collective » de diverses façons, jusqu’à ce que, peu avant le 4 décembre, à la manière de soubresauts, certaines déclarations angoissées viennent exprimer la crainte qu’un événement métaphorique, comme il était prévu que Jean Mas l’accomplisse, porte atteinte à la réputation, au lustre, et même à l’existence de l’Ecole de Nice.
Pour celui qu’intéresse la question des filiations en art, dans les productions de l’Ecole de Nice le repérage des leçons de Duchamp est incontournable, et, de l’un à l’autre ensuite les références s’articulent d’une manière générative, ainsi par exemple la hache que brandit Arman le 5 avril 1975, se préparant à commettre l’action « Conscious Vandalism » à la John Gibson Gallery, évoque irrésistiblement la thématique principale de Bernard Taride. Et j’ai déjà évoqué la prise - style pêche miraculeuse - de Sosno dans le discours de Duchamp concernant le fait que c’est le spectateur qui fait le tableau… Mais, question non plus de matière mais d’éléments, Klein et Arman s’étant appropriés des bouts de Nature ont tracé la voie du Feu, comme Duchamp s’était intéressé au gaz, par lequel il avait gonflé ses célibataires de la Broyeuse de Chocolat. Les phallus de Marc Alberghina, maintenus érigés par le même système, même si celui-ci n’appartient pas à l’Ecole de Nice, sont très frappants de ce point de vue. Etant donné, dans l’obscurité, dit Duchamp, 1°- la chute d’eau, 2°- le gaz d’éclairage, et le gaz évoquant le geist (l’esprit), l’on peut supposer que les bulles de Jean Mas tiennent de « Marcel Duchamp ou l’éblouissement de l’éclaboussure » selon Jean Suquet.
Bien avant la mise à feu de sa crèche (entre autres, fin 1992, Performas « Langue et feu », car « la langue est considérée comme une flamme, elle détruit comme elle purifie », et le 24 mars 2007 au CIAC : « Le premier français prendra la parole qui ne partira pas en fumée »), Jean Mas a traité de la question du feu à sa manière « déplacée » comme on le dit de la métaphore, la faisant donc passer par le biais des mots.
Avec ceci que, de manière polysémique, sa crèche le situe également du côté de « l’archéologie du futur » d’Arman. Déjà parce, que prise dans le plexiglas, elle se perpétuera sous forme de résidu d’expérience, ce qu’est en réalité toute œuvre. Ben a dit tout cela autrement par son œuvre « L’Ecole de Nice est morte mais elle renaîtra de mes cendres », présente au Musée Rétif depuis six mois.
Immortalité de ce qui est justement marqué du sceau de la mortalité, objet-vanité, tel un crâne humain posé sur une table de moine espagnol. Après tout Arman est espagnol. Et c’est sa chaise calcinée (1984) intitulée « The day after, The Pompéi’s syndrome » qui illustre la couverture du catalogue de l’exposition Arman au Centre Pompidou (22 septembre 2010-10 janvier 2011).
Le film de Jean-Pierre Mirouze qui accompagne ce chapitre 12 montre justement la combustion de cette chaise-là et du salon dont elle est extraite.
Concernant la période intitulée « Archéologie du futur », le texte du catalogue Pompidou dit : « Le revers des actions agressives d’Arman envers l’objet que sont les Colères, les Coupes ou les Combustions est son travail sur des œuvres faisant appel au concept d’archéologie du futur, provoquée artificiellement pour attester d’une époque destructrice de son environnement. Il y a dans ces actes une volonté de précipiter un phénomène surdéterminé, pour ensuite en stopper le processus. L’acte de destruction est une pulsion, une démarche métaphysique visant à arrêter le temps ».
Et : « Les Combustions réalisées parallèlement à ces séries (les fausses épaves sub-aquatiques) participent également à l’exploration de cette volonté de destruction sublime, et lui ont été inspirées notamment par le spectacle d’un fauteuil achevant de se consumer sur une pyramide d’ordures lors d’une de ses nombreuses visites dans les décharges. La fragilité de l’objet saisi au moment critique de sa fin évoque une esthétique de la ruine, engageant notre rapport au temps et son fort pouvoir philosophique. Il réalise ainsi The Day After, la combustion d’un salon complet de style Louis XV, fondu en bronze. L’artiste, depuis toujours fasciné par la catastrophe, illustre par la destruction de ce décor domestique un éventuel anéantissement de notre société. Présenté pour la première fois à la Galerie Marisa del Re à New York et à la Galerie Beaubourg à Paris, résultat d’un travail de fonderie hors du commun, The Day After illustre chez Arman le trouble nietzschéen qui l’habite et l’importance que prend pour lui la jouissance du sublime. Susan Harris pointera dans Art-Magazine le double vecteur, esthétique et psychologique, de ce qui évoque avec effroi une destruction nucléaire ».
Yves Klein, quant à lui, tient une flamme sur la couverture du catalogue de l’exposition au MAMAC d’avril-septembre 2000 intitulée : « Yves Klein, La Vie, la vie elle-même qui est art absolu » (page 46, 168, 169, 171, 172, 174. Un texte tapuscrit annoté par lui révèle son désir de collaborer avec le sculpteur Norbert Kricke, qui s’est attaqué au problème de la création d’art dans le matériau « eau », et qui s’est métamorphosé en eau pour en comprendre, en toute sensibilité, toutes les possibilités fluidiques… rejoignant par cela même sa propre conception « pneumatique » de l’art. Ils vont donc faire ensemble des fontaines d’eau et de feu. KRICKE : eau et lumière, YVES : l’air (plus le vent : colère de la sensibilité) et le feu.
Mais face à des réactions contradictoires et parfois étranges à l’idée de la mise à feu annoncée de la crèche (que Jean Mas a plutôt appelée « ordalie » qu’autodafé, quoiqu’à l’origine « auto da fé » signifie « acte de foi », quelque chose de chamanique même si plusieurs fois récupéré par l’Histoire de manière satanique), Alexandre de la Salle a inauguré la longue suite des Déclarations d’artistes par une mise au point nécessaire. Et c’est ainsi qu’il a précisé ce qui sans doute jusque-là restait flou, qu’ayant organisé une majorité écrasante des expositions intitulées « Ecole de Nice » dans les Alpes Maritimes et en France durant ces cinquante dernières années (1967, 1974, 1977, 1987, 1997), lors de cette ultime exposition au Musée Rétif en 2010 (accueilli par Mireille et Philippe Rétif très intéressés par cette aventure) il était la bonne personne pour interroger la durée du Mouvement sinon sa fin, interrogation que réclamait depuis longtemps Claude Gilli, tout en ayant depuis longtemps sa réponse.
Si durant ces cinquante années, et dès le début, des expositions individuelles avaient eu lieu, présentant des travaux d’artistes apparentés à une Ecole de Nice née dans le discours de journalistes et critiques d’art (Alexandre de la Salle lui-même ayant, en dehors des six expositions pré-citées, organisé presque une cinquantaine d’expositions individuelles à des artistes du même type), c’est bien lui qui avait organisé le premier (et le seul) une longue suite d’expositions « Ecole de Nice » ponctuées comme on le sait à chaque fois différemment (point d’interrogation, d’exclamation etc.). En dehors de lui, quelles autres manifestations ? Fin 1967 : « Trois artistes de l’Ecole de Nice » à la Galerie des Ponchettes (qui étaient en fait les trois Nouveaux Réalistes Arman, Klein, Raysse). Puis, en 1969, à « Sigma V », Bordeaux : « Ecole de Nice », avec ceux de la galerie de la Salle en 1967 plus Dietman, Tobas, Cane, Saytour. En 1970, à la Galerie Techné de Florence : « Quatre jeunes de l’Ecole de Nice », je n’ai pas trouvé lesquels. En mars 1968 : « Nouvelles tendances de l’Ecole de Nice » (Alocco, Biga, Dolla, Serge III, Ernest Pignon-Ernest, JJ Strauch, Saytour, Viallat), chez Guillaumont et Guinochet, Lyon. Dans « La Vie Lyonnaise » du 1er avril, René Déroudille écrit : « L’Ecole de Nice occupe désormais la vedette depuis le jour où Pierre Restany a su imposer, dans la capitale française, les travaux néo-réalistes et pop’s, d’Arman et de Martial Raysse. Aujourd’hui, Guillaumont et Guinochet, disciples plus ou moins avoués de ce groupe, ou du moins mandataires d’un art autre, résolument opposé aux fabrications lyonnaises, nous proposent une exposition consacrée aux nouvelles tendances de l’Ecole de Nice ».
Fin 1968, au Salon d’Automne de Lyon : « Ecole et Néo-Ecole niçoises » (Alocco, Saytour, Chubac, Venet, Dolla, Viallat). En 1972, au Studio Ferrero : « Ecole de Nice 1953-1973, Rétrospective ». Puis, en 1989 Pierre Chaigneau et Frédéric Altmann en organisent une en Floride, en octobre 1995 Claude Fournet et Frédéric Altmann en organisent une à Tokyo, et dans la préface du catalogue, Pierre Restany écrit dans sa préface : « L’analyste le plus lucide de cette situation a été en son temps Alexandre de la Salle, propriétaire d’une galerie d’abord à Vence puis à Saint-Paul », et, plus loin : « Mais en 1967, Alexandre n’a besoin de personne pour déclarer ouvert le débat sur l’Ecole de Nice… »
Dans sa préface au même catalogue Frédéric Altmann mentionne que des expositions Ecole de Nice ont eu lieu à Berlin, Genève, Taipeh, les Etats-Unis. En novembre 1995 ce sera à Séoul (commissaire Frédéric Altmann), en décembre 1995 à Pusan (commissaire Frédéric Altmann). Et une exposition de « Documents de 1954 à 1997 » aura lieu à Sophia Antipolis, organisée par Frédéric Altmann, Gilbert Baud et Roland Moreau. On ne peut pas dire que ce soit une liste extravagante.
Alexandre de la Salle mettait l’accent sur le fait que dans le titre de son exposition de 1997, « Ecole de Nice. », le point final était déjà présent, et que nul ne s’en était étonné. Mais que l’Ecole de Nice en tant que lien, social, artistique, jamais parfait, ne pouvait que déborder en permanence une quelconque conscience d’une singularité collective, formule géniale inventée par Pierre Restany le jeudi 27 octobre 1960, lors de la fondation du groupe des Nouveaux Réalistes. Il y en avait eu germe, explique Denys Riout (dans sa post-face rééditée par Dilecta en 2007), le 16 avril 1960, avec l’exposition chez Guido le Noci à Milan. Mais la naissance du Nouveau Réalisme avait eut lieu le 27 octobre 1960 au domicile d’Yves Klein. Et manifestement, pour eux, un mouvement qui était né pouvait être dissous, puisque c’est ce qu’ils avaient fait. Et la démarche de Pierre Restany intéressait d’autant plus Alexandre de la Salle qu’en mars 1967, il avait aussi soutenu la naissance de l’Ecole de Nice dans sa galerie de Vence, par sa présence, son amitié et sa préface. Et que pour chacune de ses expositions Ecole de Nice Pierre Restany avait pondu une préface, racontant au fil des années l’histoire - sur un mode parfois ironique il faut bien le dire - de ce Mouvement.
Et Alexandre de la salle de rappeler les conditions de l’établissement de la célébrité des Nouveaux Réalistes, à coups de contestations, séparations, demandes de démission, récusations, en fait à coups de deuils parfaitement accomplis.
Ainsi, le 10e anniversaire du Nouveau Réalisme à Milan en 1970 célébrait ce qui n’existait déjà plus, car le deuxième Festival du Nouveau Réalisme à Munich en février 1963, trois ans seulement après la fondation, s’était déjà avéré la dernière activité collective organisée par les Nouveaux réalistes en tant que tels. En tant que tels.
Bien mieux : en octobre 1961, un an après sa fondation, Raymond Hains, Yves Klein et Martial Raysse avaient déclaré dissous le groupe des Nouveaux réalistes. C’est qu’Yves Klein, des Etats-Unis, en mai 61, avait pris connaissance du titre de l’exposition organisée par Restany à la Galerie J. : « A quarante degrés au-dessus de Dada ». Il s’en était offusqué, et avait écrit à Pierre Restany qu’il se retirait du groupe, qu’il démissionnait. La notion de « Dada », qu’il avait admise l’année précédente, ne passait plus.
Ces artistes dissidents vont pourtant rester associés aux activités du groupe, et devenir des vedettes du XXe siècle. Alors pourquoi « dissoudre » ? C’est que leur vision du lien au groupe, leur identification à la théorie fondatrice, avait changé – et c’est normal - de par la spécificité de leur rapport au monde, de leur recherche.
De même, pour son adhésion à l’Ecole de Nice, Bernar Venet avait prononcé le terme « d’école buissonnière ». Et pendant cinquante ans, alors qu’il avait soutenu par la régularité de ses expositions de groupe une « Ecole de Nice », il n’avait cessé d’entendre certains membres demander qu’on la « dissolve », qu’on la fasse « cesser ».Et celui qui a été le plus fidèle à cette idée, le plus obstiné, c’était Claude Gilli, présent dans l’assemblée, et qui allait pouvoir s’en expliquer officiellement. Certains se demandaient même s’il y aurait encore une Ecole de Nice si lui (Alexandre de la Salle) et quelques autres n’avaient pas continué à réunir des artistes sous la bannière « Ecole de Nice ». Si, en dehors de la brillante carrière poursuivie par chacun des éléments, il y aurait encore le lien intitulé « Ecole de Nice ». Même si Jacques Matarasso, par exemple, avait très tôt exposé de manière individuelle, ou par deux, ou par petits groupes, la première génération des artistes de l’Ecole de Nice…
« Alors un regroupement comme celui-ci du Musée Rétif, qui n’a rien à voir avec ce qui, dans l’avenir, j’espère (car on ne peut pas dire qu’ils se sont précipités), pourra être réalisé par des Musées d’Etat ou des Fondations etc. un regroupement comme celui-ci, organisé par un galeriste, est-ce que cela pourra encore exister ? Si oui, ne serait-ce pas un combat d’arrière-garde ? En ce qui me concerne, par cette dernière exposition, je déclare proposer de mettre un terme à ce que j’appelle « l’esprit de l’Ecole de Nice ». Et là-dessus je suis entièrement d’accord avec Claude Gilli. « L’esprit de Gilli » étant un livre de Pierre Restany. L’esprit de l’Ecole de Nice appartient pour toujours à chacune des singularités de chacun de ses membres, mais je ne crois pas qu’il y ait encore une quelconque conscience d’une singularité collective parmi ces artistes, et encore moins parmi les générations d’aujourd’hui qui aimeraient se réclamer d’une Ecole de Nice, pour y être comme un cheveu sur la soupe ». Il s’agissait donc pour Alexandre de la Salle de refermer les parenthèses d’un long cycle, afin que le monument Ecole de Nice apparaisse définitivement scellé, et qu’alors les chantres et autres témoins entrent en ébullition.
JEAN-PIERRE MIROUZE
Et l’effervescence que l’exposition a suscitée (rés-suscitée) semble lui donner raison, chez certains en tous cas, par exemple chez un personnage extrêmement important, Jean- Pierre Mirouze, cité par Claude Rivière le 22 août 1960 dans « Combat », article « Y-a-t-il une Ecole de Nice » : « Nous pourrions le croire, car très nombreux sont les peintres demeurant à Nice, Arman, Yves Klein, Martial Raysse, Laubiès, Jean-Pierre Mirouze, Sacha Sosnovsky et tant d’autres encore. Ils sont pleins d’ardeur et d’audace… »
Depuis Jean-Pierre Mirouze a mené une carrière très créative entre musique, cinéma, arts plastiques, intérêt pour la science, l’ethnologie…et c’est lui qui a eu la gentillesse de nous envoyer un film documentaire sur Arman en train de brûler le salon Louis XV intitulé « The day after ».
Après avoir obtenu un premier prix de piano au Conservatoire, Jean-Pierre Mirouze a adhéré au Nouveau Réalisme, devenant en Allemagne l’assistant d’Yves Klein, puis celui du compositeur Pierre Henry, enfin celui du cinéastjavascript:barre_raccourci(’’,’’,document.getElementById(’text_area’))e Jean Rouch. Cet homme aux talents multiples rallia alors pendant quatre ans le Service de Recherche de l’ORTF pour la musique et l’image, sous la direction de Pierre Schaeffer, après quoi il devint chargé de cours à l’IDHEC, réalisa un premier long métrage de reportage, « Algérie Année Zéro », suivi d’une série de reportages en Tunisie, Égypte, Arabie-Saoudite. Il fut successivement réalisateur et directeur artistique de l’émission DIM DAM DOM (productrice Daisy de Galard), pendant deux ans directeur artistique de IDTV avec Yves-Marie Coulais, pendant quatre ans directeur artistique de Hamster Productions avec Pierre Grimblat. Puis il entra à France Opéra Films, chez François Reichenbach, et signa comme réalisateur ou co-réalisa¬teur dix-huit films pour le cinéma et la télévision dont « Le Surréalisme au Mexique », « La Passion au Guatemala », « La Patrouille de France », « Le Tricentenaire de la Comédie Française », « Mudra », avec Maurice Béjart, « La Leçon » de Slava Rostropovitch, « Les 25 ans de l’Olympia », « Henri Lartigue, photographe ». Pour FR3 il réalisa dix heures de reportage dans le Pacifique, les Antilles Françaises et la Réunion, puis entra à Télé Hachette, sous la direction de Frédéric Rossif, et signa trois films sur l’art contemporain, d’une heure chacun : « Arman », prix du Centre George Pompidou, « » et « Hartung ». Il réalisa une trentaine de courts-métrages pour « Aujourd’hui en France », le magazine international des affaires étrangères, dont : « Le Sacre du Printemps » et « Wien-Wien », avec Maurice Béjart, « Via » ballet de Régine Chopinot, un documentaire sur Régine Crespin dans « Le médium » de Menotti, « Répétition d’or¬chestre » avec Rostropovitch, « La Machine à Musique » avec Iannis Xénakis, « Le Bourgeois Gentilhomme » avec Jérôme Savary, « Barbara Hendrix », « Ars Nova » avec Sylvio Gualda et Marius Constant, « Un été 46 » sur Picasso à Antibes, « Les Yeux de Jacqueline », la Collection de Jacqueline Picasso, « Parking Longue Durée » avec le sculpteur Arman et la Fondation Cartier, « Versailles Symbolique » avec Bernard Thomas, « Le Douanier Rousseau », « Agam, Sculpteur Cinétique », « Richard Bohringer acteur ». Et aussi : « L’Hommage de César à Picasso », court-métrage en 35 mm, « Les sculpteurs Français à Carrare », court-métrage en 35 mm, « Mayo l’Enchanteur », sélectionné à Beaubourg et au Festival du film d’Art de Lausanne, deux émissions musicales pour FR3 en direct de la Cathédrale de Strasbourg, « Sacha Sosno, sculpteur », 26 minutes pour France 5, « Arman ou le temps retrouvé » pour le Centre Georges Pompidou. Et des films scientifiques : « Passé, Présent, Futur de L’Univers » avec Jean Audouze pour l’Exposition Universelle de Séville, « Les Aventuriers du Froid », fiction scientifique de 52 mn, avec Pierre-Gilles de Gennes, « Science Europe Express », première série pilote de films scientifiques pour la Communauté Européenne. Et des nombreux clips culturels et scientifiques pour le Sénat, le CNRS, l’Agence Jules Verne et les Musées Nationaux. Et aussi sept films pour l’exposition « L’âme au Corps » au Grand Palais, sous la direction de Jean-Pierre Changeux, « H comme Hermès », exploration des valeurs contemporaines de la communication avec Dominique Wolton, « La vie en transparence », voyage tridimensionnel dans le corps humain, avec Rodolphe Gombergh… Un court métrage de prestige pour le CNRS, « Les Yeux de la Connaissance », qui obtint une médaille d’or au Festival de New-York, et « Image et Science », soixante émissions pour France 5. « Avec chaque année une série à thème comme le temps, les cinq sens, les métiers de la recherche, les lieux de la recherche, le doute, le langage, les images de la science, mutations et métamorphoses, émergence d’un nouveau d’un monde. »
FRÉDÉRIC ALTMANN
Quant à Frédéric Altmann qui depuis cinquante ans se démène pour faire partager sa passion de la culture en général et de l’Ecole de Nice en particulier, après avoir pu montrer un certain nombre de fois les précieux documents qu’il a collectionnés va récidiver du 9 décembre 2010 au 13 février 2011, à l’invitation de la Bibliothèque Louis Nucéra. Exposition plus complète que d’habitude, exhaustive, peut-être, de la « mémoire » de toute une vie qui se confond avec un monde. Nivèse, son épouse, sculptrice, « Seule femme de l’Ecole de Nice », y a sa place, et cela s’appelle « Un parcours à deux voies ». Le vernissage aura lieu le lundi 13 décembre à 18h, et Muriel Anssens a réalisé la très jolie photo de l’invitation, ces deux « marcheurs de l’art » pris dans le moucharabieh qui sert de palissade à la Bibliothèque, piège à lumière pour la meilleure des causes.