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Fin de cet événement Novembre 2014 - Date du 27 novembre 2014 au 27 novembre 2014

Siwa

Le Théâtre Merlan scène nationale à Marseille vous propose pour sa rentrée SIWA de Michel Kelemenis : l’occasion de montrer le travail d’un chorégraphe qui a particulièrement œuvré pour le rayonnement de la danse sur le territoire marseillais.

C’est aussi une manière de signifier le rapprochement et la complémentarité de deux structures, implantées dans les quartiers populaires, qui défendent la création chorégraphique à Marseille.

SIWA est le nom d’une oasis égyptienne où les lacs salés créent un miroir si parfait avec l’horizon qu’on y voit deux soleils.

© Agnès Mellon

La beauté minérale de ce lieu, où Michel Kelemenis séjourne en 1993, s’agrège alors au choc de la disparition d’un proche dans une unique émotion. Vingt ans plus tard, l’image hante encore le chorégraphe. De celle-ci, il imagine une danse d’hommes sur le chemin d’une méditation sur l’éternité. En écho au quatuor humain répond le Quatuor à cordes de Claude Debussy, sur une création musicale d’Yves Chauris. Ici, tout se fond dans l’instant, la musique, le mouvement, l’horizon et invite à s’arrêter sur la valeur de la vie.

La persistance rétinienne d’un Eden fantasmé

C’est en 1993 que Kelemenis découvre l’oasis de Siwa. La beauté minérale des lieux s’agrège alors au choc de la disparition d’un proche dans une unique émotion. Les années passent, mais l’image hante le chorégraphe. 20 ans plus tard, le quatuor à cordes de Claude Debussy et la création musicale « en miroir » de Yves Chauris, accompagnent une danse d’hommes sur le chemin d’une méditation sur l’éternité, devant un horizon à la puissance originelle.

" Pour Siwa, je veux travailler à considérer l’humanité poétiquement, une humanité en état permanent d’hostilité, dont les combats culturels et économiques masquent l’insondable beauté de sa diversité. Les danseurs placent leurs relations complémentaires ou belliqueuses dans les paysages inouïs de l’oasis du peuplement berbère le plus oriental d’Afrique du Nord. Car Siwa, par son miracle et une culture ancestrale encore lisible, rappelle à l’origine et à la fragilité de la Vie.

Glissé entre le plateau rocheux du Maghreb et le désert du Sahara, Siwa, réelle ou irréelle, apparaît comme l’hypothèse d’une extrémité sud de la conscience d’un espace méditerranéen. Ce village, resté à l’écart de l’Egypte contemporaine, est marqué par l’omniprésence miraculeuse de l’eau, sous les formes multiples d’immenses étendues salées et de sources froides ou chaudes. La densité saline des lacs provoque, en l’absence de vent, un phénomène impressionnant de parfait miroitement des paysages, des êtres et des objets dans l’eau.
Ici, Alexandre le Grand vint consulter l’oracle d’Amon, et peut-être vit-il se dédoubler le soleil, l’astre s’élevant pour éclairer les vicissitudes du monde, et son reflet jumeau glissant vers le Roi pour consacrer sa supériorité divine.
Ici, se matérialise le dialogue entre la temporalité et l’éternité. Un unique paysage méditatif survole le plateau. Il traduit l’impression rétinienne persistante qui ramène 20 ans plus tard le chorégraphe sur la route de Siwa. Dans le sillage de cette impression renaît une émotion de l’origine dans une boucle d’apaisement.
Michel Kelemenis

La musique de Claude Debussy jalonne le parcours de Kelemenis. Son écoute lui ouvre une voix de curiosité vers l’invention musicale. D’hier à aujourd’hui, les mouvantes mélopées du quatuor à cordes révélé en 1893 résonnent avec les incisives signatures sonores de la création d’Yves Chauris. Les 2 œuvres accompagnent la danse dans l’expression de son essence : la variabilité du vivant.
Avec Siwa, le chorégraphe s’engage dans un opus d’écriture et de détails. C’est de la danse que viennent les fulgurances, les éloquences et les tensions.

Distribution

chorégraphie, scénographie et image : Michel Kelemenis • danseurs : Luc Bénard, Louis Combeaud, Benjamin Gouin, Benjamin Dur • musique : Claude Debussy Quatuor à cordes • création musicale originale : Yves Chauris Shakkei - Quatuor à cordes n°2 • musiciens : Quatuor Tana avec Antoine Maisonhaute et Pieter Jansen (violons), Maxime Desert (alto), Jeanne Maisonhaute (violoncelle) • lumières : Jean-Bastien Nehr • vidéo : Steeve Calvo • costumes : Philippe Combeau • régie générale : Alexandre Martre

Voir la vidéo expliquant la genèse du spectacle en cliquant ici

Kelemenis & cie / gmem-CNCM-Marseille ?? • coproduction ? : Marseille-Provence 2013, capitale européenne de la culture • avec le soutien : de la SACD, de l’Institut Français et de la Ville de Marseille et du Fonds Roberto Cimetta • ? La Fondation BNP Paribas accompagne les projets de Kelemenis & cie

Photo de Une : © kelemenis Cie

durée : 55 min
à partir de 12 ans
navette sur réservation

tarifs : 20 - 10 - 5 - 3€
carte d’embarquement : 13 - 7€

Artiste(s)