« J’ai souhaité que le Festival de Danse de Cannes, sous la direction artistique de Brigitte Lefèvre, impulse un véritable projet fédérateur sur le territoire azuréen. Il devient le tout premier événement culturel rattaché à la marque territoriale ombrelle CÔTE d’AZUR FRANCE. Ce Festival développe des valeurs morales, artistiques et athlétiques en accord avec celles de notre ville », David Lisnard, Maire de Cannes.
Au total 21 représentations dont 15 à Cannes et 6 au sein des théâtres partenaires de l’événement sont proposées sur 3 week-ends consécutifs.
Parmi les créations, le Festival présentera 3 premières mondiales :
– La commande Magma aux artistes Christian Rizzo, Marie-Agnès Gillot et Andrès Marín
– Ma mère l’Oye, par la Cie Didascalie de Marion Lévy associée à l’Orchestre de Cannes, et les élèves-danseurs du Pôle National Supérieur de Danse Rosella Hightower
– Butterfly, de la Cie S’Poart de Mickaël Le Mer
Autour du festival, des projections cinéma, un colloque thématique, des rencontres avec les artistes et chorégraphes, un séminaire, des ateliers et master classes, sont organisées pour apporter aux simples curieux, amateurs ou professionnels un autre regard sur la danse.
Une programmation qui révèle la danse dans toute sa diversité, avec des richesses chorégraphiques venues des Etats-Unis, Brésil, Allemagne, Russie, Portugal, Guadeloupe, Finlande, Suisse, Tunisie, Lituanie, France.
Une nouvelle appellation, Festival de Danse Cannes - Côte d’Azur France, et des partenariats artistiques forts sont développés avec 6 structures culturelles majeures du territoire, sous l’impulsion de Brigitte Lefèvre qui assure la direction artistique du Festival depuis 2015.
– Ainsi, Anthéa à Antibes accueillera la compagnie brésilienne São Paulo Dance Company avec Odisseia de Joëlle Bouvier et des œuvres de chorégraphes brésiliens dont la dernière création, de Cassi Abranches, en première française. Le Théâtre National de Nice fera venir d’Aix-en-Provence Josette Baïz avec la pièce La Finale tandis que Kubilai Khan Investigations, compagnie implantée à Toulon, sera accueillie à Carros avec Something is wrong. D’autres artistes très investis dans la région Sud Provence Alpes-Côte d’Azur seront mis à l’honneur : Arthur Pérole, artiste associé au Théâtres en Dracénie, présentera sa dernière création Ballroom à Draguignan. La Compagnie Humaine basée à Nice et sa création Mon Corps Palimpseste sera présentée à Scène 55 de Mougins en soirée partagée avec Parallèles, de Raphaël Cottin et Jean Guizerix. En première mondiale, au Théâtre de Grasse, Ma mère l’Oye, de la chorégraphe Marion Lévy, artiste associée du Théâtre, réunira l’Orchestre de Cannes dirigé par Benjamin Levy et les élèves danseurs du Pôle National Supérieur de Danse Rosella Hightower.
– A Cannes, au Palais des Festivals, le Béjart Ballet Lausanne ouvrira les festivités, suivront les prestigieux Ballet Stanislavski de Moscou dans Giselle, Ballet de l’Opéra national du Rhin dans un Lac des cygnes revisité par Radhouane El Meddeb, les américains du James Sewell Ballet dans un délirant Titicut Follies, la chorégraphe allemande Sasha Waltz, pour la première fois à Cannes, avec son emblématique pièce Körper, et en clôture, la très attendue commande du Festival, Magma, avec Marie-Agnès Gillot, danseuse étoile, Andrés Marín, icône du flamenco, et Christian Rizzo, artiste cannois metteur en scène, scénographe et chorégraphe.
– Sur les autres scènes cannoises, les pièces de Noé Soulier et The Falling Stardust d’Amala Dianor réinterrogeront la danse classique dans un langage contemporain, A l’Ouest d’Olivia Grandville offrira une immersion dans les pulsations des peuples premiers du Canada, Chantal Loïal questionnera l’héritage du quadrille guadeloupéen dans Cercle égal demi Cercle au Carré, tandis que la Compagnie Yeah-Yellow avec Dos au mur et Mickaël le Mer dans sa création Butterfly dévoileront une écriture hip-hop singulière et raffinée.
Pour la 3e édition, la Plateforme Studiotrade illustrera le dynamisme de la scène chorégraphique indépendante européenne autour du travail de quatre compagnies venues spécialement de Lituanie, Finlande, Portugal et Allemagne, et les jeunes talents du Cannes Jeune Ballet Rosella Hightower s’approprieront reprise de répertoire et créations sur mesure.
Plusieurs temps forts avec 15 créations 2019 dont 3 premières mondiales, 2 premières françaises et 1 première européenne.
Sensibilité et extravagance créatrice seront à l’œuvre dans Magma. Cette commande du Festival de Danse, sur une idée de Brigitte Lefèvre, est l’une des créations très attendue de cette édition. Elle réunit trois monstres sacrés : Marie-Agnès Gillot et Andrés Marín dans l’univers de Christian Rizzo, autour d’un thème qui pourrait être : par quels fantômes sommes-nous hantés ? En tant qu’artistes de premier plan, chacun d’entre eux est bien sûr traversé par d’autres corps, qu’il s’agisse de leurs illustres prédécesseurs, de leurs fantasmes, ou par la façon dont une pratique modèle un physique. Sorte de définition archaïque du Duende, ce fantôme est le territoire en creux de leur quotidien « où le poétique dialogue avec la tension et l’élasticité du vide qui fédèrent les corps » nous explique Christian Rizzo.
Ma mère l’Oye, qui rassemblent autour de la magnifique partition de Maurice Ravel, l’Orchestre de Cannes, dirigé par Benjamin Levy et la création chorégraphique de sa sœur, Marion Lévy avec les élèves-danseurs du Pôle National Supérieur de Danse Rosella Hightower, est l’autre événement de cette édition. Mobilisant huit danseurs du PNSMD2 et tous les musiciens de l’orchestre, il s’agit, pour Marion Lévy de travailler sur le double, le trouble, le réel, la fiction et les liens ambigus qui relient un monde à l’autre. La chorégraphe sera sur scène avec une danseuse, Natacha Kierbel, qui lui ressemble, et l’entraînera dans son univers fantastique qui n’est autre que l’orchestre lui-même. Bousculant les pupitres et les habitudes, il s’agira de mettre en danse différents langages, de jouer sur les ruptures en s’autorisant toutes les fantaisies.
Transformations aussi pour la pièce Butterfly, avec trois femmes et six hommes où Mickaël Le Mer s’intéresse aux mutations individuelles et sociétales en créant un parallèle entre humains et papillons. Avec ses magnifiques danseurs et porté par une écriture hip-hop tout en finesse, le chorégraphe nous fera pénétrer dans un monde aussi léger que délicat.
Autres temps forts : le Ballet Stanislavski de Moscou qui ne s’est plus produit en France depuis 64 ans viendra, pour une date unique, avec son nouveau directeur artistique, le danseur étoile français Laurent Hilaire, présenter Giselle, œuvre incontournable du patrimoine chorégraphique.
Seule date en Europe, de la pièce Titicut Follies, projet audacieux du James Sewell Ballet, qui s’est emparé du documentaire de Frederick Wiseman pour explorer l’univers de la folie en conjuguant à l’élégance du classique et à la rigueur de la danse contemporaine, la liberté de la danse moderne américaine.
Enfin, Paola Cantalupo et Brigitte Lefèvre ont eu à cœur de faire découvrir les jeunes danseurs du Pôle National Supérieur de Danse Rosella Hightower et le Cannes Jeune Ballet, avec des créations spécialement confiées pour l’événement à Emilie Lalande, Filipe Portugal, Arthur Perole et la reprise d’une pièce d’Emanuel Gat, intitulée COUZ.
Arthur Perole crée un triple solo, sorte de portrait chinois explorant les attentes et les rêves, les souvenirs et les affres de ces trois jeunes danseurs à l’aube de leur carrière. Travaillant comme un réalisateur, le chorégraphe joue sur les comparaisons, le contrepoint, la saturation, l’augmentation que provoque ce « détriplement » de témoignages. Emilie Lalande, dans Idôle(s) s’inspire des émotions que peuvent vivre les stars et leurs fans. Mouvements de foule, manipulation de l’Idôle, joie intense et déchirements, c’est l’occasion pour la jeune chorégraphe de travailler avec seize étudiants du PNSMD 2 dans une ambiance musicale rétro vintage, avec clins d’œil à Elvis, Bardot et bien sûr, la légendaire montée des marches du Palais des Festivals de Cannes. Enfin, Filipe Portugal, étoile du Ballet de Zurich, nous livrera sa création à partir du vocabulaire classique, sur le thème de La Rencontre. Avec l’ensemble du Cannes Jeune Ballet, soit cinq garçons et sept filles, sur pointes, il en explorera tous les aspects. De l’intensité du premier rendez-vous aux métamorphoses ou évolutions que celles-ci peuvent provoquer.
Au-delà des spectacles, le Festival de Danse Cannes – Côte d’Azur France propose des temps d’échanges et de partages, un parcours cinématographique et un colloque thématique en lien étroit avec les chorégraphes et compagnies invités.
Un parcours cinématographique
En partenariat avec le Centre National de la Danse et Cannes Cinéma, une programmation de films documentaires sera présentée autour de de figures majeures de la danse telles que Maurice Béjart, Sasha Waltz, Christian Rizzo, Brigitte Lefèvre ou en lien avec le processus de création du ballet Titicut Follies.
Colloque
Le Festival, soucieux de participer à la construction de la recherche en danse, poursuit son partenariat avec la section danse de l’Université Côte d’Azur, le Centre National de la Danse et l’Association des Chercheurs en Danse et accueillera le 9e colloque - atelier de la danse autour du thème « S’entre-tenir : Faire parler les savoirs du corps ».
Réparti sur trois jours, ce colloque mettra en évidence la manière dont s’énonce le savoir des danseurs au-delà du mouvement des corps. Une recherche passionnante entre oralité et corporéité.
Des temps d’échanges et de partages
Le Festival de Danse Cannes - Côte d’Azur France continue de proposer des temps de sensibilisation à la danse. Ces moments de rencontres artistiques s’adressent à tous les publics mais aussi aux danseurs amateurs, aux écoles de danse et aux établissements scolaires. Au-delà des ateliers de pratique proposés par les danseurs des compagnies de Mickaël Le Mer, Olivia Grandville, Chantal Loïal et la Cie Yeah Yellow, des master classes seront dispensées par les danseurs de Kubilaï Khan et les chorégraphes Noé Soulier, Bruno Bouché, Silke Z. et Laurynas Žakevi ?ius & Airida Gudait ?.
Des répétitions publiques, des résidences de transmission, sortie de résidence et séminaire enrichiront le programme de médiation qui s’inscrit au projet 100% EAC (Education Artistique et Culturelle) mis en place par la Mairie de Cannes afin que chaque élève bénéficie d’interventions pour découvrir les arts et la culture à travers des rencontres, de la pratique et des apports de connaissances.
Une programmation, poétique, ouverte sur le monde, sensible et attentive à l’humanité, comme le reflète le visuel de cette édition 2019, signée Cristina De Middel avec la collaboration de Bruno Morais * où l’étoffe rouge face à l’océan représente l’espoir, l’ouverture et l’attrait pour les horizons lointains…
* Récompensée par de nombreux prix dans les domaines éditorial et artistique, notamment PhotoFolio Arles 2012, Finaliste du Prix Deutsche Börse et le Prix Infinity du International Center of Photography de New York, Cristina De Middel (Alicante, 1975) est une photographe qui explore les frontières ambiguës de la photographie à la vérité. Description trop réductive de la compréhension réelle du monde par les médias de masse, elle souhaite interroger le potentiel de la photographie comme matière première pour son univers. Avec cette photographie, Cristina de Middel retrouve Bruno Morais (Rio de Janeiro, 1975) avec qui elle forme un couple créatif depuis 2015. Ils ont produit ensemble le projet Excessocenus qui a remporté le Greenpeace Photo Award en 2016. Cette photographie, présentée aux Rencontres photographiques de Arles 2018, est issue de la série « Minuit à la croisée des chemins » réalisée suite à leurs recherches sur le patrimoine culturel venu d’Afrique.