À ce jour, 4 actions ont été mises en place :
1 - Une prise de position personnelle : Jean-Christophe Maillot, Chorégraphe-Directeur des Ballets de Monte-Carlo a informé officiellement Vladimir Urin, Directeur du Théâtre Bolchoï, qu’il suspendait les droits de présentation de son ballet La Mégère apprivoisée, créé en 2014 pour ce Théâtre, suite à « son refus de cautionner cette guerre par la présentation de son travail au sein de cette institution artistique et politique qu’est le Théâtre Bolchoï de Moscou. » L’équipe artistique de ce ballet, constituée d’Ernest Pignon-Ernest, Jean Rouaud, Dominique Drillot et Augustin Maillot souhaite également s’associer à cette position.
(Message de M. Jean-Christophe Maillot à lire ci-dessous)
2 - Une aide matérielle : Les Ballets de Monte-Carlo ont mobilisé un de leur véhicule et un membre de son personnel pour acheminer du matériel jusqu’à la frontière ukrainienne, en collaboration avec l’Aide Humanitaire des Sapeurs-Pompiers de Grasse-Menton. Les membres et danseurs des Ballets de Monte-Carlo ont ainsi offert de la nourriture, des produits bébé, des lits enfants, des produits d’hygiène et des médicaments.
3 - Un soutien humain : Les Ballets de Monte-Carlo ont accueilli au sein de la Compagnie un jeune danseur ukrainien de 15 ans qui se trouvait en grande détresse après sa fuite du pays. L’Académie Princesse Grace, l’école de danse des Ballets de Monte-Carlo, a quant à elle accueilli trois jeunes élèves ukrainiens, âgés de 13 à 17 ans.
4 - Une aide financière : L’intégralité de la recette de la Première du spectacle Œil pour œil, présenté le 28 avril 2022 au Grimaldi Forum de Monaco, sera reversée à la Croix Rouge en faveur de l’Ukraine.
Message de M. Jean-Christophe Maillot au sujet de la lettre envoyée à M. Vladimir Urin
"J’ai fait part à la direction du Théâtre Bolchoï de Moscou de ma volonté de suspendre l’autorisation qui leur permettait de présenter La Mégère Apprivoisée, ballet que j’ai créé pour cette compagnie en 2014 et qui fait actuellement partie de son répertoire.
Indépendamment de cette décision, je tiens à faire part de mon profond attachement à tout le personnel et particulièrement aux artistes chorégraphiques du Théâtre Bolchoï de Moscou avec qui j’ai eu le plaisir de travailler au fil de ces sept années, ainsi que de mon profond respect envers ceux qui ont pris position contre la guerre en Ukraine !
Je salue d’autant plus leur courage que leur liberté de parole est loin d’être celle dont nous jouissons.
Je pense à toutes les femmes et hommes anonymes qui chaque jour, manifestent au péril de leur liberté et de leur vie. Et que dire de ce peuple Ukrainien qui résiste avec force et courage ! Ils sont une leçon pour nous tous qui vivons en démocratie et pouvons clamer sans risque notre solidarité et notre dégoût pour cette guerre.
On peut regretter que l’art soit l’otage de la politique mais l’art est politique !"