« La ville japonaise est-elle une catastrophe ? Les campagnes de l’archipel sont-elles au bord de la disparition ? Une architecture de lutte et d’amour. » Manuel Tardits
Après José Mateus (Lisbonne), le Forum d’Urbanisme et d’Architecture poursuit avec Manuel Tardits (Yokohama) son regard sur l’architecture internationale et l’écho que celle-ci peut faire résonner dans notre propre compréhension de la ville.
Né à Paris en 1959, on ne saurait dire si Manuel Tardits est le plus japonais des architectes français ou le plus français des architectes japonais. Cela n’est pas le moindre de ses paradoxes.
Alors qu’il poursuivait ses études d’architecture à Paris, il étudiait la sculpture dans l’Atelier César de l’École Nationale Supérieure des Beaux-Arts. Son goût pour l’éclectisme dynamique se confirme avec ses études supérieures d’architecture pour six années supplémentaires à l’Université de Tokyo, durant lesquelles il travailla au sein du laboratoire de Fumuhiko Maki, tout en passant un mastère d’ingénierie.
Désormais définitivement installé au Japon, il est l’un des quatre associés de l’agence Mikan, qui rayonne bien au-delà de l’archipel, tant par ses constructions jusqu’à Pékin ou par l’association de Manuel Tardits à Toyo Ito pour l’Hôpital Cognacq-Jay à Paris, que par ses nombreuses publications ainsi que ses multiples prix et récompenses.
Tardits, par ailleurs enseignant en architecture, demeure un passeur de parole très estimé dans le champ de l’architecture entre la France et le Japon. Il sera d’ailleurs co-commissaire d’une exposition inédite sur les maisons japonaises contemporaines, « L’Archipel de la maison », qui sera présentée au Forum à partir de décembre 2014.