À la veille d’un deuxième album aussi vaste que dense, aussi double que simple, sa voix traduit la joie d’être là, intensément vivante. Et entourée. Pour conjurer le sort et réveiller les morts, elle a convoqué les bons esprits, ses complices, les Volo, Jean-Jacques Goldman avec qui elle s’efforce, comme il le lui a demandé, de n’être pas polie, Buridane, et d’autres. Ils ont écrit des récits nostalgiques, des ritournelles enchantées, des chansons-remèdes pour un monde malade d’être imparfait. L’univers, elle le porterait si on la laissait faire.
Zaz, la petite fée à la voix rauque et drue comme la vie repart, espiègle et déterminée, le long de la route. Et nous invite à embarquer via un premier titre injonctif : « On ira ». Il fait le pont entre le précédent et le prochain album en s’inscrivant dans la veine néo-réaliste de « Je veux » mais en se présentant comme un appel au voyage, à une histoire colorée, belle et libre, pareille à une toile de Gauguin. La seule amarre de ce tour du monde à venir, c’est le lien entre elle et nous.