Votre dernier album « Dusty Rainbow From The Dark » témoigne d’une évolution de votre style de musique...
J’ai voulu construire l’album avec un fil conducteur, conceptualiser l’esthétique du son, l’idée n’étant pas d’utiliser les boucles mélodiques mais de créer les instruments L’album est construit comme une histoire.
L’image est très importante chez vous. Vos clips notamment sont hyper créatifs, comme par exemple « Time to go »…
Ca a toujours été très présent, mais là c’est grandissant ! C’est dû à des opportunités, des envies et surtout la possibilité de penser en amont cette partie-là. Je réfléchis également à la scénographie autour du live. Nous sommes nombreux à travailler sur les clips et je tisse souvent des liens forts avec les réalisateurs.
Pour la petite histoire, j’ai lancé un appel d’offre pour la réalisation d’un de mes clips. J’ai eu 700 réponses en mai 2011 ! Cela m’a permis de me rendre compte du talent d’une vingtaine de réalisateurs.
J’ai également travaillé dans le domaine du cinéma, avec notamment la réalisation de la bande originale du documentaire « Voyage au Tibet interdit » sur le parcours d’une exploratrice qui analysait les relations entre le Tibet et la Chine, mais aussi sur le film « Paris » de Cédric Klapisch. Au départ, Cédric Klapisch avait l’intention d’utiliser ma chanson « Que sera » (album « Tales of the Forgotten Melodies », 2005). J’ai alors proposé de réécrire la chanson, sans pour autant « bricoler » le titre. Au final, c’est vraiment une nouvelle chanson (« Seize the day »), sur la même base mélodique. C’est l’illustration concrète que les arrangements font parfois plus sens que la mélodie. L’arrangement est assez fort pour vampiriser la mélodie !
Vous avez fait de nombreux duos, avec des artistes de renommée internationale. Quel duo vous a particulièrement marqué ?
Je ne voudrais pas citer de nom mais… un duo qui m’a beaucoup apporté était celui avec Ursula Rucker (ndlr : titre « We be », album « Hope and Sorrow »). Elle avait un vrai regard sur ce qu’on allait faire et était vraiment très impliquée. C’était une des premières fois où j’avais un featuring très connu.
Vous utilisez énormément de sons différents. Quel instrument préférez-vous reproduire ?
J’adore l’orgue, l’orgue Hammond, les ondes Martenot (ndlr : instrument de musique électronique qui peut faire penser à la scie musicale). Mais j’ai une approche presque plasticienne de la musique. J’ai échoué à mon examen de reconnaissance des instruments au Conservatoire ! Pour moi, l’important n’est pas de savoir de quel son il s’agit.
Votre prochain concert aura lieu à Monaco samedi 16 mars. C’est la première fois ?
Oui, c’est la première fois qu’on joue à Monaco ! Je viens avec 4 musiciens et l’équipe technique. Je réserve quelques surprises spécialement pour la princesse…