Lever de rideau avec Dominique Fils-Aimé
Venue du Canada où elle a déjà séduit un large public au festival de Montréal, avec une « Révélation jazz » et un prix pour l’album vocal de l’année qui sont venus couronner ses quatre albums déjà enregistrés en studio. La jeune femme tourne aussi sur la scène internationale. Cette Québécoise qui chante en anglais (tabernacle !) a fait les premières parties de Melody Gardot, Diana Krall et Ibrahim Maalouf avant de se lancer sous son propre nom. Longue silhouette dans une robe bouton d’or, elle a une grande présence sur scène avec des effets minimum, essentiellement une gestuelle des bras et des mains. Suffisant pour tomber sous le charme de cette belle personne à la voix chaude, puissante et sensible, qui défend avec délicatesse le vivre ensemble et l’amour. Retenez bien son nom : c’est une diva dans le meilleur sens du terme.
Après ce set, le public était chaud patate pour recevoir Selah Sue, boule d’énergie venue des brumes belges, trop heureuse de se produire une nouvelle fois à Juan où on l’avait déjà vue il y a quelques années aux côtés de Marcus Miller. Avec ses trois choristes, elle a enchaîné les chansons à un rythme d’enfer alternant les morceaux électriques avec des balades jouées à la guitare sèche, passant avec une facilité déconcertante du jazz au rap, du RnB au rock et – tant pis si c’est un gros mot – à la variété. Belle performance !