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Juan visite les univers féminins

Coupe d’Europe de foot, morne plaine… Les milliers de spectateurs qui ont choisi de passer lundi leur soirée à la Pinède en compagnie de Dominique Fils-Aimé et de Selah Sue plutôt que devant leur petit écran n’ont pas eu à le regretter : ils ont assisté à deux concerts haut de gamme, entre charme et énergie, ce que Juan offre de mieux.

Lever de rideau avec Dominique Fils-Aimé

Venue du Canada où elle a déjà séduit un large public au festival de Montréal, avec une « Révélation jazz » et un prix pour l’album vocal de l’année qui sont venus couronner ses quatre albums déjà enregistrés en studio. La jeune femme tourne aussi sur la scène internationale. Cette Québécoise qui chante en anglais (tabernacle !) a fait les premières parties de Melody Gardot, Diana Krall et Ibrahim Maalouf avant de se lancer sous son propre nom. Longue silhouette dans une robe bouton d’or, elle a une grande présence sur scène avec des effets minimum, essentiellement une gestuelle des bras et des mains. Suffisant pour tomber sous le charme de cette belle personne à la voix chaude, puissante et sensible, qui défend avec délicatesse le vivre ensemble et l’amour. Retenez bien son nom : c’est une diva dans le meilleur sens du terme.

Après ce set, le public était chaud patate pour recevoir Selah Sue, boule d’énergie venue des brumes belges, trop heureuse de se produire une nouvelle fois à Juan où on l’avait déjà vue il y a quelques années aux côtés de Marcus Miller. Avec ses trois choristes, elle a enchaîné les chansons à un rythme d’enfer alternant les morceaux électriques avec des balades jouées à la guitare sèche, passant avec une facilité déconcertante du jazz au rap, du RnB au rock et – tant pis si c’est un gros mot – à la variété. Belle performance !


Ce soir, voyage musical avec ce que l’Afrique offre de meilleur : ambiance reggae tendance survoltée avec Tiken Jah Fakoly, puis rendez-vous avec le griot sénégalais Youssou N’Dour.

Photo de Une : Explication de notre photo : on aurait bien aimé présenter un cliché correct de Selah Sue pendant son concert d’hier soir à la Pinède de Jazz à Juan. Mais la production de la chanteuse a décidé de filtrer les photographes en sélectionnant ceux ayant le droit de portraiturer l’artiste. Une attitude inadmissible sur le principe, et totalement injustifiée sur le fond.
Pour illustrer ce papier, nous avons donc pris un cliché sur l’un des écrans géants de la Pinède, comme le font en toute liberté les spectateurs. On a bien conscience que le résultat est donc médiocre, nous aurions tellement préféré vous présenter le joli minois de l’artiste belge. Allez, sans rancune, et à une prochaine fois… sans faute ! ©A. Chevalier

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