Pour beaucoup d’entre-eux, c’était l’heure du « mercato », un moment choisi pour découvrir les artistes lors des show cases et ensuite programmer leur prochaine saison...
Pari réussi : Cette manifestation, unique en son genre, a très vite trouvé sa place.
En associant le tissu des entreprises locales qui financent une partie de l’événement, Jammin’Juan est devenu incontournable
L’Athens Jazz Festival, l’Automne Jazz Festival (Marne), le Canarias Jazz Festival, le Crest Jazz Festival, le Gaume Jazz Festival (Belgique), le Jazz au Phare (Île de Ré), le Festival international de Saint Louis (Sénégal), le Jazz o Château (Bretagne), le Festival des 5 continents (Marseille), le North See Jazz (Pays bas), Les Nuits du Sud (Vence), le Festival Opus Pocus (La Réunion), le Paris Jazz Festival, le Saint Raph’Jazz Festival, le Trondheim Festival (Norvège), les jeudis du Jazz (Cannes) ont participé à cette édition, preuve d’un rayonnement évident !
Si les grands noms qui remplissent sans effort les salles n’ont pas besoin de promo auprès des tourneurs et organisateurs, en revanche les jeunes de la « scène émergente » on trouvé à Juan une vitrine pour faire connaître leurs propositions artistiques.
La sélection retenue par les organisateurs chapeautés par Philippe Baute, directeur de l’Office de tourisme d’Antibes Juan-les-Pins qui organise Jazz à Juan en été, était de top niveau (il n’y avait qu’une vingtaine de places pour une offre très abondante…). Tous ont présenté des compositions originales pendant leur tour de piste limité à 35 minutes. C’était court, mais suffisant pour convaincre.
Notre sélection d’applaudissements pour les « émergents » Cathy Helting Trio, la saxophoniste Jeanne Michard (photo de Une), le Marco Poingt Trio, la pétillante Alba Careta, le Jad Salameh Trio, le tonique Ludovic Louis, le flamenco teinté de jazz d’Antonio Lizana, le quartet de Cleylia Abraham et le pianiste écossais Gergus Mc Creadie (assurément l’un des très grands de sa génération). Autant d’artistes que l’on aura plaisir à retrouver dans les salles et dans les festivals au cours des prochains mois.
Cerise sur le gâteau, Jammin ‘ Juan offrait chaque soir un « vrai » concert dans la durée
Coup de chapeau à Momi Maïga, venu du Sénégal avec sa kora et son groupe, pour mêler la tradition et le jazz. Un tout jeune musicien, élégant, dont on entendra forcément parler très vite par l’universalité de sa musique. Ambiance des mers du sud avec le Jozéfinn Austral View qui a réuni des artistes d’Afrique du Sud, de la Réunion, de Madagascar et du Mozambique autour d’un projet vraiment séduisant de « syncrétisme musical » indo-océanique-créole. Et pour clore – car toutes les bonnes choses ont une fin – quelques standards manouches revisités et les compositions gypsy d’Alexandre Cavalière venu en quartet pour un hommage à Grappelli et à Lookwood.
Jean-Michel CHEVALIER