Comment ont été pensées ces dates de printemps, à Nantes, Paris, Lyon, Bordeaux, Rennes, Nice et Bayonne ?
– C’est le Moustache Gracias Tour, une tournée développée après la sortie de notre album Moustache Gracias l’année dernière en mars 2022. C’est un spectacle qu’on a déjà joué 80 fois. Comme on commençait à être rodés, on s’est dit qu’on voulait faire de grosses salles au printemps. On a voulu augmenter le Moustache Gracias Tour : on a rajouté de la pyrotechnie sur scène, de la voltige, de la fauconnerie, et un peu plus de théâtre. Je m’amuse à parler de fauconnerie car j’ai un costume qui m’y fait penser… On a l’occasion de faire un spectacle sans durée limitée. On se régale et on joue toute notre discographie, pendant deux heures. C’est le Moustache Gracias Tour augmenté ! On aime beaucoup accompagner notre public dans différentes émotions et une heure en festival c’est un peu court pour le faire. Là, c’est notre revanche. D’être dans une grande salle comme le Palais Nikaia, cela nous permet d’aller au bout de nos idées. Il faut venir voir notre spectacle c’est un spectacle super complet, c’est visuel et ça pète !
Pourquoi avoir choisi Nice et le Palais Nikaia ?
– On sait que dans le sud-est ce n’est pas le public le plus facile, c’est un peu un challenge. On n’a pas beaucoup joué à Nice et c’est quelque chose que l’on voulait faire. Cela s’est tellement bien passé au Nice Jazz Festival, on s’est dit mais pourquoi on ne joue jamais à Nice ? À Nantes, c’était extraordinaire. À Paris, le Zénith était complet et on est très fiers car on est un groupe qui jouait dans les rues d’Aix-en-Provence.
Nous sommes vraiment bien accueillis, nous avons une audience « moustachue » solide depuis des années, grâce à la tournée, aux festivals et au bouche-à-oreille. Pendant le confinement, nous avons créé beaucoup de contenu sur YouTube et aujourd’hui nous rencontrons ce public qui nous a découverts à ce moment-là. On garde le lien avec notre communauté même quand il n’y a pas de tournées.
Pourquoi faites-vous autant de choses par vous-mêmes ?
– On a été découverts en 2011 par un label indépendant marseillais. Quand on a commencé à vraiment s’intéresser au business, à comment fonctionnait l’industrie de la musique, on s’est rendu compte qu’il était très important d’être propriétaire de sa musique et, si on a les épaules et la curiosité entrepreneuriale de le faire, d’être également producteur de sa tournée. Tout le monde n’a pas envie de s’y intéresser mais dans notre groupe, il y a des esprits entreprenants. À nous six, on a tous des aptitudes. Cela prend plus de temps de tout gérer mais à la fin de la journée, on est fiers d’en être là par nous-mêmes.
Sébastien GUINÉ