l’histoire
En février 1975, au Caire, des millions d’adorateurs ont accompagné la dépouille d’Oum Kalthoum et porté son cercueil jusqu’à sa dernière demeure. À l’occasion des quarante ans de la disparition de la diva égyptienne, Ibrahim Maalouf a eu envie de reprendre deux de ses plus grands succès : l’un, classique, traditionnel, Enta Omri (Tu es ma vie), l’autre, plus populaire, regorgeant de références folkloriques, certainement son plus gros succès, Alf Leila wa Leila (Les Mille et Une Nuits). Aimés partout dans le monde arabe, ces deux chefs-d’œuvre sont quasi inconnus ailleurs. C’est donc pour le trompettiste franco-libanais l’occasion de les présenter comme de vraies symphonies célébrant la voix de la plus grande cantatrice d’Orient.
ce qu’ils en disent
Je mûrissais depuis plusieurs années l’envie de rendre hommage à la voix qui a bercé toute mon enfance. [...] La spiritualité de Mark Turner, qui par ailleurs est un grand admirateur de la diva, le jeu très fin de Clarence Penn ainsi que la précision de Larry Grenadier et son sens aigu de la mélodie, m’ont vite semblé être indispensables pour m’accompagner dans cette aventure. J’ai également eu envie à nouveau de travailler main dans la main avec le pianiste Frank Woeste sur les arrangements de ces musiques, afin de continuer cette rencontre entre musique classique arabe et musique « classique américaine ». Le jazz étant de la même façon que la musique classique arabe, un catalyseur très puissant du folklore et des traditions avec la notion de liberté absolue qu’offre l’improvisation. Ibrahim Maalouf
ce qu’ils en pensent
Ce jeune trompettiste d’origine libanaise, couvert de prix, orfèvre en quarts de ton propres à la musique arabe, signe son plus beau disque (Wind). Avec l’aide d’un groupe de luxe – Frank Woeste (piano), Mark Turner (saxophone), Larry Grenadier (contrebasse) et Clarence Penn (batterie) –, il transcende toutes les influences.
Éric Mettout, Le Nouvel Observateur
Le trompettiste incorpore les sonorités orientales – sa fameuse trompette à quarts de ton – au jazz traditionnel. Il dévoile ainsi une palette d’émotions qui vont du doute à l’excitation, de la sensualité au mystère. Soit les étapes de la création artistique. Julien Bordier, L’Express
Une liste appréciable de vedettes sollicitent le jeu intense du soliste. Qu’on en juge : on reconnaît sa séduisante sonorité dans les disques de Juliette Gréco, Sting, Georges Moustaki, Bumcello, Thomas Fersen, Mathieu Chedid, Piers Faccini, Salif Keita, Vincent Delerm 24 ibrahim maalouf cœur au caire et des dizaines d’autres. Bruno Pfeiffer, So Jazz