Emma (Lou Lampros) et Sammy (Théo Christine), les jeunes parents d’un petit enfant, s’aiment. S’installant dans un nouvel appartement, ils rencontrent Cyril (Victor Belmondo) qui habite l’immeuble et se lient d’amitié avec lui. Entre Sammy et Cyril, la relation se sexualise et c’est alors que Cyril annonce sa séropositivité.
Grâce à l’empathie sans aucune jalousie manifestée, la relation se poursuit entre affection et respect les uns vis-à-vis des autres dans ce ménage à trois. Tout y est : couple hétéro, couple homo, parentalité, mariage, …
En haut de l’immeuble l’appartement conjugal et en bas le studio de Cyril, avec chambre noire puisqu’il est photographe. Cependant le film est très radieux, entraîné par sa musique (classique pour Sammy et Emma) et plutôt Bowie et autres pour Sammy et Cyril.
Selon les moments du film, le récit est pris en charge alternativement par un des trois principaux personnages et l’illusion reste en place.
Cette ouverture d’esprit et cette tolérance totale donnent un éclairage particulier à ce film, où tout semble d’une la clarté resplendissante dans l’élargissement d’esprit de cette jeunesse. La maladie ne semble pas encore tragique, comme elle l’est devenue.
Une parenthèse le temps d’une escapade en Italie ajoute encore à la luminosité du film.
Gaël Morel a été révélé comme comédien à Cannes en 1994 dans le film d’André Téchiné « Les roseaux sauvages » où il interprétait un adolescent. Il est ensuite passé à la réalisation. « Vivre, mourir, renaître » est son 7e long métrage où les trois jeunes comédiens en vue sont excellents, avec un premier rôle important pour le petit-fils de Jean-Paul Belmondo. Marchera-t-il sur les traces de son grand-père ?
Elli Medeiros et Amanda Lear complètent avec talent la distribution du film.
Caroline Boudet-Lefort