ROBERT DE NIRO
« Robert De Niro possède une immense palette de jeu. (…) Ce qui est intéressant chez lui, c’est qu’il y a de l’honnêteté, de la bonté et de la compassion. Le public le sent, je crois. » (Martin Scorsese, Les Cahier du cinéma, n°500)
« Bobby est comme nul autre acteur. Il vit littéralement les personnages qu’il interprète. C’est pourquoi ses compositions sont si extraordinaires. » (Shelley Winters)
En résonance avec l’exposition consacrée à son père au musée Matisse : « Après avoir vu Matisse - Robert De Niro, Sr. - Peintures et Dessins », l’acteur et réalisateur américain Robert De Niro sera à la Cinémathèque de Nice le 9 mars à 19h30 pour donner une Leçon de Cinéma exceptionnelle. A cette occasion, il répondra aux questions du journaliste Jean-Jacques Bernard, rédacteur en chef de Ciné Cinéma, Ciné Classic, groupe Canal +, Président du Syndicat Français de la Critique de Cinéma et des Films de Télévision. La soirée sera suivie de la projection du film Il était une fois le Bronx, réalisé et interprété par Robert De Niro. Parallèlement, la Cinémathèque présentera une rétrospective sélective de 25 films.
Taxi Driver, Voyage au bout de l’enfer, Il était une fois en Amérique…dans les années 70 et 80, pas un grand film sans Robert De Niro. Il a tourné avec les plus grands noms du cinéma : Sergio Leone, Bernardo Bertolucci, Elia Kazan, Michael Cimino, Francis Ford Coppola, Brian De Palma, etc. Peu d’acteur peuvent se vanter d’une telle filmographie. Il forme un duo mythique du cinéma américain avec le réalisateur Martin Scorsese. A deux reprises De Niro remporte la récompense ultime, l’Oscar du meilleur acteur, pour Le Parrain II où il succède à Marlon Brando dans le rôle de Vito Corleone jeune, et pour son interprétation dans Raging Bull, une performance sans précédent où il suit un entrainement intensif puis prend 30 kilos pour jouer le boxeur Jake La Motta.
« Monstre sacré » du cinéma américain, Robert De Niro vit chacun de ses rôles avec une telle intensité qu’il est capable des métamorphoses les plus spectaculaires. Il opère une véritable mue tout au long de ses films : justicier solitaire et névropathe au crâne rasé (Taxi driver, Scorsese, 1976) ; grand producteur hollywoodien (Le Dernier Nabab, Elia Kazan, 1976) ; saxophoniste (New York, New York, Martin Scorsese, 1977) ; soldat prisonnier au Vietnam (Voyage au bout de l’enfer, Michael Cimino, 1978) ; technicien chauffagiste déjantée (Brazil, Terry Gilliam, 1984) ; mercenaire esclavagiste repenti (Mission, Roland Joffé, 1985) ; Al Capone (Les Incorruptibles, Brian de Palma, 1986) ; Satan (Angel Heart, Alan Parker, 1987) ; caïd de la mafia new-yorkaise (Les Affranchis, Martin Scorsese, 1989) ; violent psychopathe (Les Nerfs à vif, Martin Scorsese, 1991) ; puissante et effrayante Créature (Frankenstein, Kenneth Branagh, 1994) ; inspecteur de police (Copland, James Mangold, 1997) ; parrain de la mafia dépressif (Mafia Blues, Harold Ramis, 1998), etc.
Immense comédien capable de s’adapter à tous les registres, il étend son talent à la production, avec sa société Tribeca Films, et la réalisation avec Il était une fois le Bronx, où il retrouve le quartier de son enfance, Little Italy, et Raison d’état, un film très documenté où il décrypte les dessous scabreux de la guerre froide.
ETTORE SCOLA
« (…) depuis près de quarante ans, Scola a produit une œuvre abondante, exigeante et populaire à la fois. Ses meilleurs films ont rang de chefs-d’œuvre. » (Jean Roy, L’Humanité).
Dans le cadre d’une rétrospective de son œuvre, Ettore Scola donnera une Leçon de cinéma à la Cinémathèque de Nice le 26 mars à 19h30. A cette occasion le réalisateur italien analysera une séquence choisie dans trois films qu’il a réalisés. La rencontre avec le public sera présentée par le journaliste Jean-Jacques Bernard. La soirée sera suivie de la projection d’Une journée particulière.
Héritier du néoréalisme et de la comédie italienne, Ettore Scola excelle dans la satire de mœurs où il s’impose comme l’un des maîtres. Tout en privilégiant la comédie, il dissèque la société à l’image de films comme Nos héros réussiront-ils à retrouver leur ami mystérieusement disparu en Afrique ? et La plus belle soirée de ma vie. Il s’impose comme l’un des plus brillants réalisateurs de sa génération et du cinéma italien avec Nous nous sommes tant aimés, chronique de l’Italie d’après guerre. Cinéaste engagé il signe une satire féroce et démesurée sur les conditions de vie dans les bidonvilles avec Affreux, sales et méchants, Prix de la mise en scène à Cannes en 1976. Scola met en scène Sophia Loren et Marcello Mastroianni dans Une journée particulière, et réunit sur un même plateau Ugo Tognazzi, Vittorio Gassman, Serge Reggiani et Jean-Louis Trintignant dans La Terrasse, une de ses fables les plus amères, Prix du meilleur scénario à Cannes en 1980. Suivront : Passion d’amour, La Nuit de Varennes, Le Bal, Macaroni, La Famille, Splendor, Le Voyage du Capitaine Fracasse, Le Dîner, etc. Plus de 20 films à redécouvrir à la Cinémathèque.
Autres événements en mars
– SILLAGES
En collaboration avec l’association Sillages, deux journées consacrées à la danse, les 14 et 17 mars, en écho à la manifestation « Sillages 2010 - Odile Duboc, à la lumière de son œuvre ».
– Le 14 mars à 14h30 : aux abords de la Cinémathèque performance d’un groupe de danseurs à partir de Peaux plurielles, création chorégraphique de Brigitte Asselineau, danseuse interprète d’Odile Duboc.
– Le 17 mars à 20h : Soirée en présence de la chorégraphe Odile Duboc avec la projection de la vidéo de création Trois regards intérieurs d’Harold Vasselin et du documentaire Odile Duboc, une conversation chorégraphique de Laszlo Horvath.
– JOURNEE DE LA FEMME
Le 13 mars à 20h30, projection du film Number One de Zakia Tahiri, en présence de la réalisatrice et du producteur Ahmed Bouchaala et de Zineb Doulfikar, Présidente de l’association Ni Putes Ni Soumises 06.