ALEXANDER MACKENDRICK
« Grand nom de la comédie anglaise satirique dans les années 50 » (Samuel Douhaire, Libération)
« Etre frivole sur un sujet frivole, c’est simplement ennuyeux ; être frivole sur un sujet mortellement sérieux, voilà le vrai comique ! » (Alexander Mackendrick)
Humour noir et pince-sans-rire ce mois-ci à la Cinémathèque avec la rétrospective intégrale du cinéaste Alexander Mackendrick, un des fondateurs du cinéma humoristique anglais.
Après avoir collaboré comme scénariste pour les studios Ealing, Mackendrick signe avec son premier long métrage, Whisky à gogo, un classique de la comédie anglaise. Il dirige Alec Guinness dans L’Homme au complet blanc, conte philosophique moderne prenant pour sujet l’éternel conflit du Capital et du Travail, et Tueurs de dames, chef d’œuvre d’humour noir qui révèle également le talent de Peter Sellers au cinéma.
Mackendrick met en scène une œuvre plus sérieuse avec Mandy, l’histoire de la rééducation d’une enfant sourde-muette. Puis il part pour Hollywood où il réalise Le Grand Chantage, portrait satirique d’une presse à scandale corrompue avec Tony Curtis et Burt Lancaster. Il retrouve ce dernier sur le tournage du film Au fil de l’épée où il sera remplacé au bout de quelques jours par Guy Hamilton. Changement de registre avec Cyclone à la Jamaïque, un étonnant film de pirates interprété par Anthony Quinn aux côtés de James Coburn enfin, le cinéaste clôt sa carrière sur une ultime comédie, Comment réussir en amour sans se fatiguer ? avec Tony Curtis , Claudia Cardinale et Sharon Tate.
Au programme également : deux titres inédits en France, The Maggie et Sammy Going South.
FRANÇOIS TRUFFAUT (2ème partie)
Suite et fin de la rétrospective avec Une belle fille comme moi, comédie noire interprétée par une Bernadette Laffont sensuelle et déchaînée ; L’Argent de poche, où le réalisateur montre le quotidien de quelques enfants en toute simplicité ; L’Amour en fuite, cinquième et dernier épisode de la saga Antoine Doinel ; Le Dernier Métro, récompensé par 10 Césars en 1981.
Truffaut signe deux films sur l’amour fou où il dirige deux grandes actrices du cinéma français : Isabelle Adjani dans L’Histoire d’Adèle H et Fanny Ardant dans La Femme d’à côté. Dans L’homme qui aimait les femmes, un de ses films les plus personnels, le cinéaste et son héros ne font plus qu’un. Avec La Chambre verte, Truffaut réalise une œuvre grave qui pose la question du culte des morts. Son dernier long métrage, Vivement dimanche !, rend hommage aux films de série noire qui ont bercé son adolescence.
CERTAINS FILMS DE SA VIE…
Critique et cinéphile, François Truffaut a été marqué par certains films et en a défendu d’autres. La Cinémathèque propose une sélection de titres que le réalisateur évoque dans son livre, Les Films de ma vie : Monsieur Arkadin d’Orson Welles, Les Nuits de Cabiria de Federico Fellini, La Vie criminelle d’Archibald de la Cruz de Luis Bunuel, Ecrit sur du vent de Douglas Sirk, 7 Ans de réflexion de Billy Wilder, La Comtesse aux pieds nus de Joseph L. Mankiewicz, Johnny Guitar de Nicolas Ray, Scarface d’Howard Hawks et Le Roman d’un tricheur de Sacha Guitry.
Fervent défenseur d’Hitchcock, François Truffaut est le premier à avoir reconnu l’importance de son travail dans l’Histoire du cinéma : Le Faux Coupable, L’Ombre d’un doute, Les Amants du Capricorne, Rebecca, Frenzy et Les Oiseaux.
« En vérité, on ne pardonne pas à Hitchcock de nous faire peur et de ne viser qu’à cela. Je crois pourtant que la peur est une émotion « noble » et qu’il peut être « noble » de faire peur. Il est « noble » d’avouer que l’on a eu peur et que l’on y a pris du plaisir. Un jour ou l’autre, seuls les enfants auront encore cette noblesse. » (François Truffaut)
LE CINE CLUB DE JEAN DOUCHET – LES INCONTOURNABLES
Mercredi 30 mars à 19h30 – Fenêtre sur cour d’Alfred Hitchcock
« Fenêtre sur cour est peut-être le meilleur scénario d’Alfred Hitchcock, à tous points de vue, construction, unité d’inspiration, richesse des détails... » (François Truffaut, 1966, Hitchcock Truffaut)
Entrée libre sur présentation de la carte d’abonné
SEANCES POUR LES SOURDS ET MALENTENDANTS
Récemment équipée d’une sous-titreuse électronique, la salle de la Cinémathèque propose des projections adaptées pour les sourds et malentendants, avec ce mois-ci : Paris de Cédric Klapish, les 8 et 11 mars.
– A l’affiche du STUDIO-PHILO D’OLLIVIER POURRIOL Mercredi 9 mars à 18h00
« Le pouvoir psychiatrique » avec des extraits de films : La Maison du Docteur Edwardes, The Cell, The Game…
Entrée libre sur présentation de la carte d’abonné.
– VOIX-OFF ET NARRATOLOGIE - Jeudi 31 mars à 18h00
Dans le cadre de la première journée d’études « Voix-off et narratologie » organisée par le CIRCPLES (Centre Interdisciplinaire Récits, Cultures, Psychanalyse, Langues et Société) de l’Université Nice Sophia-Antipolis : projection du film Le Roman d’un tricheur de Sacha Guitry, présentée par Alain Boillat, professeur à l’Université de Lausanne.
ET AUSSI :
– Des SEANCES DE RATTRAPAGE : Une éducation de Lone Scherfig, John John de Brillante Mendoza, The Proposition de John Hillcoat, La Forêt de Mogari de Naomi Kawase, Nue propriété de Joachim Lafosse, Old Joy de Kelly Reichardt, 36 Vues du Pic Saint-Loup de Jacques Rivette, et Stella de Sylvie Verheyde.
– PERDU DE VUE… La Leçon particulière de Michel Boisrond. Cette nouvelle rubrique de la Cinémathèque propose de redécouvrir des films oubliés… de la curiosité au grand classique…
– CINE B : La Rage du tigre de Chang Che, vendredi 18 mars à 22h.
– PASSEPORT POUR L’AMERIQUE LATINE avec Rosario d’Emilio Maillé le Mercredi 23 mars à 20h.