N’ayant pas l’habitude des enfants, la vie de cette voisine va être bouleversée : elle va tenter de communiquer avec lui à sa manière d’intellectuelle féministe guère entrainée au domaine affectif. Désemparée, elle ne sait quoi faire, mais lui Elliott (César Botti) va s’attacher à elle (Valeria Bruni-Tedeschi) et peu à peu un lien solide s’installe donc entre eux.
Le père (Pio Marmaï) revient, décomposé par le décès de sa femme morte en couches, alors que le bébé est né et qu’il l’a dans ses bras. Malgré le deuil, la vie continue et bientôt une nouvelle charmante amoureuse (Vimala Pons) va apparaître pour le papa qui va vite se remarier.
Dans cet univers des liens se nouent avec une très nette confusion entre l’amour et l’amitié
Peut-être les enfants sont-ils les plus lucides, les plus pertinents, face à des adultes égarés dans le désarroi de leurs sentiments.
Cette douleur intériorisée – et souvent confuse - permet de montrer des choses inédites pour les comédiens, avec une manière de confronter l’émotion de face sans forcer le trait et les larmes. Valeria Bruni-Tedeschi et Pio Marmaï sont au mieux de leurs talents. Ils interprètent, en procurant une grande émotion, ces personnages déroutés et déroutants. Et le jeune César Botti est un enfant très attachant.
Le film, brillant dans ce qui s’y dit et ce qui s’y fait, est l’adaptation d’un roman « L’intimité » d’Alice Ferney.
Outre les deux tout à fait impeccables interprètes principaux, circule une parfaite ribambelle d’excellents acteurs (Raphaël Quenard, Catherine Mouchet, Marie-Christine Barrault, …) membres de cette famille élargie.
Caroline Boudet-Lefort