Un jeune couple qui s’entend à merveille attend un enfant avec d’autant plus d’attention et d’impatience qu’il y a eut précédemment une grossesse ratée…
Lui (interprété par le bel acteur anglais Nicholas Hoult) est nommé juré dans un procès pour meurtre, ce qui va d’autant plus le préoccuper qu’il réalise que le coupable n’est pas l’accusé, mais sans doute lui-même : il aurait tué une jeune femme accidentellement croyant avoir heurté un cerf sous la pluie dans la nuit.
Rien ne l’accuse, il joue donc le jeu de l’innocence, mais il tente d’amener les autres jurés à ne pas reconnaître l’accusé comme coupable : on l’a seulement vu, alcoolisé, se disputer fortement avec la victime au sortir d’un bar. Et il clame son innocence de façon convaincante.
Nombreuses sont les scènes où les arguments des jurés se croisent et où leur vote sur la culpabilité de l’accusé évolue (le film évoque alors « Douze hommes en colère »).
En parallèle, le film montre la vie de la procureure (Toni Collette, avec toute la morgue nécessaire à son personnage) qui aspire à entrer en politique, ce qui l’accapare beaucoup. Elle veut donc mener rondement ce procès, mais pas au point de ne pas repérer des actes manqués, des gestes ou des paroles qui échappent au coupable, sans doute inconsciemment désireux de se rendre.
En tout cas, il culpabilise fort quand il entend ce qu’encourt le présumé coupable. Celui-ci avait cependant laissé sa compagne partir à pied sur une route déserte, avec des hauts talons, sous une pluie diluvienne, aussi pense-t-il qu’il est quand même en faute !
La naissance du bébé soude le jeune couple en une image idyllique pour montrer la vie d’une famille standard selon le modèle véhiculé. Seront-ils vraiment heureux ?
Le film se termine par une scène très brève et muette, mais qui en dit long !
Caroline Boudet-Lefort