La maison fuit de toutes parts, la mère alcoolique se désintéresse de tout et ne fait chez elle – chez eux plutôt ! – que de brefs passages.
Pour subvenir à leurs besoins les plus élémentaires, Purdey Lombet fait des ménages dans un complexe hôtelier, tandis que Makenzy Lombet se contente de petits larcins pour dégoter un peu d’argent. Tout en conservant l’insouciance de l’adolescence, ils restent tous deux très soudés, car ils savent qu’il ne reste qu’eux deux et que l’un doit aider l’autre. Ce n’est qu’ensemble qu’ils peuvent s’en sortir, forcés de grandir trop vite et laissés pour compte dans un monde qui ne leur est guère aimable.
Ils sont d’ailleurs attachants par leur soutien l’un à l’autre. Alors que, démunis, ils sont exposés à de multiples difficultés. La vie, qui se montre rude et instable, va les entraîner malgré eux là où ils n’auraient pas souhaité se retrouver…
Les deux protagonistes de « Il pleut dans la maison » sont épatants
Frère et sœur aussi dans la vraie vie et acteurs improvisés, ils apportent un ton très particulier à ce film. Un film plutôt attachant en conservant une certaine douceur, tout en étant à la lisière du documentaire et de la fiction.
Jeune réalisatrice originaire de Namur en Belgique, Paloma Sermon-Daï a déjà réalisé « Petit samedi », qui a obtenu un Magritte de meilleur documentaire en 2022. Elle tente de trouver sa propre voie (ou voix) et « Il pleut dans la maison » est un pas dans ce sens.
Attendons la suite !
Caroline Boudet-Lefort