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John Boorman, 81 ans, fut avec Jean-Luc Godard, l’autre vétéran du Festival de Cannes 2014.
"Queen and Country" (Reine et Patrie) curieusement absente de la Sélection Officielle et finalement retenue à la Quinzaine des Réalisateurs, la sélection parallèle du Festival de Cannes, est une charmante comédie testamentaire d’un des meilleurs cinéastes du XXème siècle, auteur de films aussi divers et brillants que : "Duel dans le Pacifique" avec Lee Marvin et Toshiro Mifune, "Excalibur", "La forêt d’émeraude" ou "Délivrance" le grand classique du film survival.
Récit quasiment autobiographique et suite avouée de "Hope and Glory" (sur l’enfance de John Boorman à Londres pendant la Seconde Guerre Mondiale), "Queen and country" qui débute comme une comédie troupière apparemment vieillotte est en réalité un clin d’œil surprise sur une époque (années 50) où il n’était finalement pas si facile d’être un adolescent.
L’expérience et le talent du maestro font que l’on ne s’ennuie pas un instant à cette évocation humoristique et légère du passé, même si le discours forcément daté du cinéaste, laissera de marbre certain spectateurs trop jeunes.
"Queen and country" qui pourrait bien être l’ultime film de John Boorman constitue à n’en pas douter, la magnifique pirouette d’un des derniers éléphants du cirque cinématographique mondial.
A voir.