Ce film dépeint la vie de l’artiste Grace Kelly qui va devoir faire le choix de la famille, de la fonction en épousant le Prince héréditaire Rainier, et donc devoir renoncer à une grande partie d’elle même.
Olivier Dahan
Au delà du simple biopic que ne souhaitait pas Olivier Dahan, celui ci nous emmène sur une histoire profonde, plus sombre, plus réfléchie au cœur même des prises de décisions de Grace, dans un climat européen tendu, notamment avec la guerre que la Françe oppose en Algérie.
Quelques retours sur l’histoire d’une autre époque, celle ou la France régnait de sa parole, et de son rang, avec un De Gaulle tout puissant, imposant même un embargo sur ce minuscule territoire monégasque.
Nikole Kidman embrasse ici un rôle magnifique à la hauteur de sa maîtrise et de son expérience ; sincèrement touchante et particulièrement en phase dans les habits de la superbe Princesse Grace, comme une évidence à la mesure de sa beauté.
Tim Roth en Prince Rainier est dans le bon registre,sans en faire trop, l’on se transpose assez bien dans ses combats politiques, œuvrant de diplomatie et de quelques amis souvent sulfureux et calculateur,comme a pu l’être le célèbre Onassis parfaitement joué par Robert Lindsay.
Tourné en scope anamorphosé ( format qui n’existe pratiquement plus) le film révèle un rendu et une texture unique.
Le montage est particulièrement bien travaillé, le film assez rythmé, entre petit bonheur, intrigue, et trahison, en finissant par une ode à l’amour ( légèrement mielleuse) au delà des clivages, et des choix partisans.
L’on passe donc 1h30 de bon cinéma familial. Merci M Dahan pour ce moment.
C’est donc une belle ouverture,pour une 67 éme édition, qui sera le Festival de la consécration pour Monsieur Gilles Jacob.
En effet, depuis 30 ans, et particulièrement depuis 2001 à la tête du FIF, il a contribué au fil des années à faire du Festival de Cannes un événement mondial couvrant l’ensemble de la planète Cinéma, allant avec virtuosité le marché du film, au glamour des paillettes. Le Festival de Cannes est sans aucune mesure la plus extraordinaire manifestation du 7éme Art.
M Jacob a donc su allier sa profonde culture cinématographique, aux différents aléas politique de sa fonction. En effet, d’un festival principalement sous couverts de deniers publics lors de son arrivée à la présidence, il a su en quelques années lui offrir une autonomie en le dotant de moyens propre à la sphère privée .
M Jacob sera donc l’homme qui aura entre autre obtenu l’indépendance du Festival dans de nombreux domaines.
Son successeur M Pierre Lescure aura donc fort à faire pour poser son empreinte, mais il ne fait pas l’ombre d’un doute que si le conseil d’administration l’a choisi, il doit être l’homme de la situation.
Toute l’équipe d’Art Cote d’Azur souhaite donc une "vie d’après" tout aussi culturelle, créative et passionnante à M Gilles Jacob, et de merveilleuses découvertes à venir pour M Pierre Lescure.
