Prête à tout.
Inspiré du roman noir du même nom de Pete Dexter, "The Paperboy" est le thriller sulfureux qui a émoustillé la Croisette en mai 2012.
Il faut dire que la présence à Cannes et dans le film d’une Nicole Kidman plus
que jamais prête à tout a boosté les festivaliers ensommeillés par une sélection exceptionnellement "tristounette" à l’image d’une météo désastreuse.
L’action se passe dans la Floride profonde moite et raciste des bayous, dans les années 60, dans laquelle un reporter au Miami Times (Matthew Mc Conaughey : excellent) revient dans sa ville natale en compagnie de son partenaire d’écriture pour enquêter sur un chasseur d’alligators promis à la chaise électrique (John Cusack) et ce, à la demande de Charlotte (Nicole Kidman, nymphomane trash, qui entretient des relations plus ambigües qu’épistolaires avec ledit détenu).
Film à controverse, pleinement assumé par son réalisateur black et gay, Lee
Daniels, "The Paperboy" se préoccupe moins de l’intrigue que de dépeindre le malaise d’un Sud profond, malsain au sens propre et figuré, et où l’ambiguïté et la vulgarité de certains comportements, révèlent en réalité la déréliction et le désarroi de toute une population.
Lee Daniels s’en donne à cœur joie et se vautre dans une esthétique trash et kitsch, aidé en cela par la belle Nicole à qui l’on a enfin donné la possibilité de se lâcher à l’écran.
Mimant une fellation à distance, sauvagement prise par derrière par John Cusack, Nicole Kidman, déguisée en "Barbie pouffe" va même aller jusqu’à uriner sur le torse dénudé du jeune Zac Efron, autrefois employé dans des rôles plus "aseptisés"...
Stupéfiant de vulgarité pour certains, "The Paperboy" ne laissera néanmoins personne indifférent ne serait-ce que par ses incroyables performances d’acteurs (Matthew Mc Conaughey en homosexuel refoulé et Nicole Kidman en femme fatale, cougar hystérique et très hot).
Un film tabloïd à réserver aux inconditionnels de l’actrice et à un public décomplexé.
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