Un homme et un homme, chabada bada... Au cours d’une soirée bien arrosée, c’est le coup de foudre réciproque entre un pianiste de cinéma muet et un barman qui sont irrésistiblement attirés l’un vers l’autre. Les regards échangés en disent long sur leur trouble. L’un, bisexuel, vit avec une jeune femme qui, pleine de doutes, ne sera pas longue à le larguer. Aussi, peu après leur rencontre, va-t-il s’installer chez son nouvel ami. Ils ne se lâchent plus, s’aiment, vivent le « quotidien ». Leur relation amoureuse commencée sur un mode décontracté tout en fous rires, va tourner en malheur et souffrance. La force de conviction impressionnante et les événements réalistes, crus, sont dominés par le flot de sensations exacerbées qui s’imposent à eux. Constamment tiraillé entre sa forte attirance et son indépendance fondamentale, l’un d’eux refuse tout engagement dans une relation à l’autre. Il ne fait plus la part entre ses sentiments amoureux et sa liberté. Le jour où ils se promettent de s’aimer pour la vie, il disparaît. Quelques mois de prison attisent la souffrance de la séparation. Après sa libération, rien n’est plus pareil.
Hors les murs est un premier film émouvant sur les brûlures de l’amour. Pour la rencontre amoureuse, entre passion et rires, jusqu’à l’absence et le deuil de l’autre, le scénariste belge David Lambert fait preuve d’une énergie ravageuse et d’un certain lyrisme dans son premier film en tant que réalisateur. Il est soutenu par de remarquables acteurs d’une exceptionnelle intensité : Guillaume Gouix, à la virilité qui se fracasse, a déjà été apprécié dans Jimmy Rivière, Alyah, ... Et Matila Malliarakis, une révélation à tête d’ange. Leurs vibrations crèvent l’écran.
Présenté à la Semaine de la Critique à Cannes, Hors les murs est filmé à l’arrache, caméra portée, gros plans concentrés sur les visages. Quelle énergie, quelle liberté !