Andrei Tarkovski
« La vision des films de Tarkovski est une expérience sensorielle des plus enrichissantes, éveillant chez le spectateur des réminiscences de son propre vécu ou de ses rêves... » (Michel Chion, Les Cahiers du cinéma)
– Dans le cadre de l’année France-Russie, sous le label Cultures France, la Cinémathèque propose de redécouvrir l’œuvre poétique et philosophique d’Andreï Tarkovski qui fut l’un des premiers cinéastes russes à contester l’autorité soviétique.
– « Tarkovski se réclame de l’enracinement charnel et du lyrisme d’un Dovjenko. Il se veut en outre héritier – c’est son originalité la plus criante – de la vieille culture russe, antirévolutionnaire, spiritualiste et prophétique, obsédée par la « terre humide, notre Mère ». (Jean-Loup Passek, Dictionnaire du cinéma, Larousse)
– Formé à l’école de cinéma de Moscou, Tarkovski devient rapidement l’un des réalisateurs majeurs du cinéma soviétique aux yeux du monde entier avec son premier long métrage L’Enfance d’Ivan, Lion d’or au Festival de Venise en 1962. Mais très vite, il se heurte à la censure soviétique avec Andreï Roublev qui évoque une Russie médiévale désacralisée. Avec Solaris, film de science-fiction essentiellement mental, le cinéaste reçoit le Grand Prix du jury à Cannes en 1972 – festival dont il devient un habitué. Deux ans plus tard, il tourne Le Miroir et se frotte de nouveau à la censure de son pays. Andreï Tarkovski revient à la science-fiction pour illustrer un monde qui n’a plus foi en rien dans Stalker. Sa position d’auteur dans un cinéma d’État l’empêche de poursuivre sa création, le réalisateur choisit l’exil vers l’Europe de l’Ouest et tourne deux films consacrés aux thèmes du sacrifice et du renoncement : Nostalghia, Prix de la mise en scène à Cannes en 1983 et Le Sacrifice, Grand Prix du jury à Cannes en 1986.
Hommage à Eric Rohmer (1ère partie)
« Eric Rohmer était le plus grand cinéaste de la Nouvelle Vague après François Truffaut » (Fabrice Luchini)
– Le 11 janvier dernier, Eric Rohmer a laissé le cinéma français orphelin. L’occasion pour la Cinémathèque de lui rendre hommage à travers une rétrospective en deux parties – la 2ème partie sera abordée au mois de mai. « Cinéaste des variations et des obsessions, dialoguiste virtuose, le maître de la Nouvelle Vague aura été tour à tour écrivain et critique avant de devenir un auteur moderne empreint de moralité. » (Philippe Azoury, Libération).
– Après un passage comme rédacteur en chef aux Cahiers du cinéma, Eric Rohmer réalise son premier long métrage en 1959 avec Le Signe du lion. En 1962, il se lance dans un projet ambitieux qui réunit, sous le titre de « Contes moraux », plusieurs films : La Boulangère de Monceau, La Carrière de Suzanne, La Collectionneuse, L’Amour l’après-midi… Le Genou de Claire, Prix Louis Delluc, et Ma nuit chez Maud attirent particulièrement l’attention de la critique.
– Puis il s’essaye à l’adaptation littéraire avec Perceval le Gallois, un traitement radical du texte, et La Marquise d’O…, Grand Prix du jury à Cannes en 1976. Dans les années 80, le cinéaste donne naissance à un nouveau cycle avec les « Comédies et proverbes », dont La Femme de l’aviateur, Le Beau mariage et Pauline à la plage.
Zoom arrière
– Reprise du Festival « Zoom arrière » organisée par la Cinémathèque de Toulouse qui offre une plongée dans le patrimoine cinématographique avec la projection de films issus de leurs collections : L’Eclaireur du Far West d’Harry Beaumont, La Dame masquée de Victor Tourjansky, Diavolo d’Arthur Rosson, Promenade en Chine de Titaÿna, Les Jumeaux de Brighton de Claude Hermann, Comment Yukong déplaça les montagnes de Joris Ivens et Marceline Loridan, et La Campagne de Cicéron de Jacques Davila.
En écho au 2ème Festival du Film Gay et Lesbien de Nice, la Cinémathèque propose une programmation autour de cette thématique, les 6 et 8 avril.
En écho au 10ème Festival du Court- Métrage de Nice
1. Initiation à l’écriture du scenario – le 19 avril – Entrée libre
En collaboration avec la Maison du Film Court, la Cinémathèque propose une formation exceptionnelle destinée à un large public ponctuée d’extraits de films et d’exercices ayant pour objectif de permettre à des auteurs en herbe d’acquérir les fondamentaux de la dramaturgie et de se familiariser à la rédaction d’un scénario. L’initiation sera assurée par Richard Sidi, auteur, scénariste, réalisateur et consultant à la Maison du Film Court.
2. Les Courts des Grands – le 22 avril
– Les courts d’un grand polonais ð Roman Polanski : Meurtre, Cassons le bal, Rire de toutes ses dents, La Lampe, Deux hommes et une armoire, Quand les anges tombent, et Les Mammifères.
– Les courts de grands italiens : La Ricotta de Pier Paolo Pasolini, Roma de Michelangelo Antonioni, La Partita Lenta de Paolo Sorrentino, Le Jour de la première de Close-Up de Nanni Moretti, et Stella de Gabriele Salvatores.
– A ne pas manquer …..Le Ciné-club de Jean Douchet « les incontournables »
Mercredi 14 avril à 19h00 – Senso
– Une soirée de plus en plus appréciée par les cinéphiles qui assistent à une analyse magistrale, sensible et intelligente d’un classique du 7ème art par Jean Douchet. En avril, l’historien et critique de cinéma posera son regard sur Senso de Luchino Visconti : « Du grand opéra, une page de l’unité italienne reconstitué avec le soin d’un antiquaire, une passion dévorante et tragique que traduit musicalement la 7ème symphonie de Brukner (…) » (Jean Tulard)
Entrée libre sur présentation de la carte d’abonné.
Et toujours :
– Des Classiques, des Séances de rattrapage, Passeport pour l’Amérique Latine, Ciné B…
– et Le Studio-Philo d’Ollivier Pourriol - Mardi 13 avril à 19h00
– « Du désir à la folie » ou comment aborder René Girard, Freud et Carl Jung grâce à des extraits de films : L’Âme en jeu, L’Enfer, …
Entrée libre sur présentation de la carte d’abonné.
Programmation
Andreï Tarkovski
– LES ASSASSINS VOSTF
– LE ROULEAU COMPRESSEUR ET LE VIOLON VOSTF
– L’ENFANCE D’IVAN VOSTF
– ANDREI ROUBLEV (VERSION INTÉGRALE) VOSTF
– SOLARIS VOSTF
– LE MIROIR VOSTF
– STALKER VOSTF
– NOSTALGHIA VOSTF
– LE SACRIFICE VOSTF
Éric Rohmer
– LE SIGNE DU LION
– LA BOULANGÈRE DE MONCEAU
– LA CARRIÈRE DE SUZANNE
– PARIS VU PAR…
– LA COLLECTIONNEUSE
– MA NUIT CHEZ MAUD
– LE GENOU DE CLAIRE
– L’AMOUR L’APRÈS-MIDI
– LA MARQUISE D’O... VOSTF
– PERCEVAL LE GALLOIS
– LA FEMME DE L’AVIATEUR
– LE BEAU MARIAGE
– PAULINE À LA PLAGE
Zoom Arrière
En collaboration avec la Cinémathèque de Toulouse.
– L’ÉCLAIREUR DU FAR-WEST Muet avec intertitres
d’Harry Beaumont - 1918 - Usa - 0 h 55 - Go West, Young Man
– LA DAME MASQUÉE Muet
de Victor Tourjansky - 1924 - France - 1 h 46
– DIAVOLO Muet avec intertitres
d’Arthur Rosson - 1925 - Usa - 0 h 50 - Tearing Through
– PROMENADE EN CHINE Sonore
de Titaÿna - 1932 - France - 1 h 15 - Documentaire
– LES JUMEAUX DE BRIGHTON
de Claude Heymann - 1935 - France - 1 h 20
– COMMENT YUKONG DÉPLAÇA LES MONTAGNES
de Joris Ivens et Marceline Loridan Ivens - 1971-1975
France - 3 h 30 - Deux épisodes documentaires
– LA CAMPAGNE DE CICÉRON
de Jacques Davila - 1989 - France - 1 h 50
Classiques
– L’HOMME INVISIBLE VOSTF
de James Whale - 1933 - Usa - 1 h 11 - The Invisible Man
– LA GRANDE ILLUSION
de Jean Renoir - 1936 - France - 1 h 53
– LE VAISSEAU FANTÔME VOSTF
de Michael Curtiz - 1941 - Usa - 1 h 40 - The Sea Wolf
– CHÉRIE, JE ME SENS RAJEUNIR VOSTF
d’Howard Hawks - 1952 - Usa - 1 h 37 - Monkey Business
– SENSO VOSTF
de Luchino Visconti - 1954 - Italie - 1 h 55
– IL BIDONE VOSTF
de Federico Fellini - 1955 - Italie - 1 h 52
– DOUZE HOMMES EN COLÈRE VOSTF
de Sidney Lumet - 1956 - Usa - 1 h 37 - Twelve Angry Men
– TRISTANA
de Luis Buñuel - 1969 - France/Italie/Espagne - 1 h 45
– AGUIRRE, LA COLÈRE DE DIEU VOSTF
de Werner Herzog - 1972 - Allemagne - 1 h 33
Les courts des grands
– LES COURTS DES GRANDS ITALIENS VOSTF
1963-2009 - Italie - 1 h 31 - Programme de courts-métrages :
La Ricotta de Pier Paolo Pasolini- Roma de Michelangelo Antonioni- Le Jour de la première de Close-Up de Nanni- La Partita lenta de Paolo Sorrentino - Stella de Gabriele Salvatores
– LES COURTS D’UN GRAND POLONAIS : ROMAN POLANSKI VOSTF
de Roman Polanski - 1956-1962 - Pologne - 1 h 10 -
Programme de courts-métrages : Meurtre, Morderstwo - Cassons le bal, Rozbijemy zabwe- Rire de toutes ses dents, Usmiech zebiczny -Deux hommes et une armoire, Dwaj ludzie z szaf- La Lampe, Lampa- Quand les anges tombent, Gdyspadaja anioly- Les Mammifères, Ssaki,
In & Out
– THE TIMES OF HARVEY MILK VOSTF
de Robert Epstein - 1984 - Usa - 1 h 30 - Documentaire
– MY OWN PRIVATE IDAHO VOSTF
de Gus Van Sant - 1991 - Usa - 1 h 45
– PRISCILLA, FOLLE DU DÉSERT VOSTF
de Stephan Elliott - 1994 - Usa - 1 h 45
– BOUND VOSTF
d’Andy et Larry Wachowski - 1996 - Usa - 1 h 48
– GHOSTED VOSTF
de Monika Treut - 2009 - Allemagne/Taïwan - 1 h 40
Et
– LA VRAIE VIE EST AILLEURS
de Frédéric Choffat - 2006 - Suisse - 1 h 24
– UNE HISTOIRE ITALIENNE VOSTF
de Marco Tullio Giordana - 2007 - Italie/France - 2 h 28 -
– MISTER LONELY VOSTF
d’Harmony Korine - 2007 - Usa/France/Grande Bretagne/Irlande
– CHÉRI VOSTF
de Stephen Frears - 2008 - Fr./All./Grande Bretagne - 1 h 40
– LOIN DE LA TERRE BRÛLÉE VOSTF
de Guillermo Ariaga - 2008 - Usa - 1 h 48 - The Burning Plain
– AU DIABLE STALINE, VIVE LES MARIÉS VOSTF
d’Horatiu Malaele et Vlad Paunescu - 2008 - Roumanie
– LES TROIS SINGES VOSTF
de Nuri Bilge Ceylan - 2008 - Turquie - 1 h 49 - Üç maymun
– FROZEN RIVER VOSTF
de Courtney Hunt - 2008 - Usa - 1 h 37
– LA NANA (LA BONNE) VOSTF
de Sebastián Silva - 2009 - Chili - 1 h 35 - La Nana