De façon inattendue, le Pape vient de mourir ! Il faut donc en élire un autre au plus vite et le Cardinal Lawrence est chargé d’organiser cette élection qui doit se faire en huis clos, au Vatican où les cardinaux sont coupés du monde, entre protocole et processus électoral très codé.
Voilà donc ce Cardinal Lawrence confronté à toutes sortes de manœuvres de l’ensemble de ces cardinaux qui veulent, tous, la charge suprême.
Il y a des rituels très rigoureux auxquels doivent se soumettre tous ces cardinaux en soutane. Humilité et ambition sont au rendez-vous donnant l’opportunité de chamailleries infantiles à ces soi-disant hommes de foi qui font preuve d’incroyables contradictions. Où est la sincérité dans cet éclatant processus ?
Tous les coups les plus retors défilent pour se tirer dans les pattes entre eux.
D’aucuns n’hésitent pas à aller fouiller dans le passé des autres pour relever quelque turpitude ou quelque petit secret répréhensible.
Cet univers nous paraît très insolite. Tous ces hommes de foi qui se tirent dans les pattes en se prenant très au sérieux d’être investi d’un rôle qui peut leur permettre de changer la face de la planète (paraît-il !).
Au milieu de ce panier de crabes, le Cardinal Lawrence reste calme et maître de la situation jusqu’à un retournement qui l’implique directement.
Le film est interprété par une ribambelle d’excellents acteurs parmi lesquels il faut citer tout particulièrement l’acteur - et cinéaste - britannique Ralph Fiennes dans le rôle du Cardinal Lawrence qui ne quitte guère l’écran. Il est entouré de Sergio Castellitto, de Stanley Tucci, de John Lithgow et bien d’autres…
Et même d’Isabella Rossellini dans un rôle mineur. Les femmes ne sont guère représentées et uniquement dans des rôles subalternes, genre servantes.
Totalement surprenante, la fin laisse une impression bizarre sur ce film insolite.
Précisons que le film est inspiré d’un roman de Robert Harris, écrivain britannique à succès.
Caroline Boudet-Lefort