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CINEMA : Comencini et Moravia sur les toiles de la cinémathèque ! - Programmation Juin 2010

Trois temps forts pour ce mois de juin à la cinémathèque :
 En résonance avec le Festival du Livre de Nice, et dans le cadre de la rétrospective dédiée à son père, la cinéaste et romancière, Christina Comencini sera à la Cinémathèque pour une conversation autour de son père et de son travail de réalisatrice le 19 juin à 19h45.
 Un hommage à Alberto Moravia, l’un des écrivains italiens les plus importants du 20ème siècle et les plus adaptés au cinéma : la quasi-totalité de son œuvre romanesque a fait l’objet de films et ses nouvelles ont été une mine de scénarios.
 Le dernier studio philo d’Olivier Pourriol sur le thème de "la eauté du mauvais geste".

(LUIGI) COMENCINI PERE… ET FILLES

Cristina Comencini
(c) Photomovie-Philippe Antonello

En résonance avec le Festival du Livre de Nice, et dans le cadre de la rétrospective dédiée à son père, la cinéaste et romancière, Christina Comencini sera à la Cinémathèque pour une conversation autour de son père et de son travail de réalisatrice le 19 juin à 19h45.

 Rencontre avec Valeria Parella, auteur du roman « Lo Spazio Bianco », à l’occasion de la projection du film adapté de son œuvre, Le Temps suspendu de Francesca Comencini, le 19 juin à 15h45.

 Luigi Comencini, « Le poète de l’enfance » (Jean Roy, L’Humanité)

Cofondateur de la cinémathèque de Milan où il réunit les premiers fonds d’archives du cinéma italien, Luigi Comencini débute comme scénariste et assistant réalisateur avant de passer à la réalisation. Dès ses débuts au cinéma : « Il annonce ce qui demeurera le fil conducteur de son œuvre : un irréductible attachement pour les humbles et les gamins » (Jean-Luc Douin, Le Monde). Dans les années 50, il réalise de nombreux films dont La Traite des blanches et La Belle de Rome. En 1960, le cinéaste tourne La Grande pagaille, une satire consacrée à l’armistice italien de 1943, qu’il considèrera plus tard comme son meilleur film. Trois ans après, il signe un émouvant portrait de femme dans la période trouble de l’Italie d’après guerre avec La Ragazza, interprété par Claudia Cardinale.

Avec Casanova, un adolescent à Venise, Comencini réalise une admirable reconstitution de la Venise du 18ème siècle. Mais il s’impose réellement comme l’un des grands noms du cinéma italien en 1967 avec L’Incompris, un mélodrame bouleversant sur les souffrances de l’enfance. L’enfance, thème favori du réalisateur, que l’on retrouve dans Les Aventures de Pinocchio, à l’origine une version longue de 6 épisodes pour la télévision, raccourcie pour le cinéma, et Eugenio où il s’attache à décrire un enfant qui pâtit de l’égoïsme et de l’incompréhension des adultes.

Changement de registre avec L’Argent de la vieille, une fable cruelle sur la fatalité de la misère portée par un casting inoubliable : Bette Davis, Alberto Sordi et Silvana Mangano. Comencini signe son dernier film avec Marcellino.

Ses deux filles, également scénaristes et réalisatrices, prennent alors le relais. Cristina Comencini met en scène plusieurs films dont Les Femmes comme les hommes ne sont pas des anges et Libérez les poissons. En 2006, La Bête dans le cœur, adapté de son propre roman, a représenté l’Italie aux Oscars. En 2009, Francesca Comencini signe un portrait de femme sensible et intelligent, Le Temps suspendu, présenté en compétition à la Mostra de Venise.

Bête dans le coeur
(c) Photomovie-Philippe Antonello

ALBERTO MORAVIA

Il est l’un des écrivains italiens les plus importants du 20ème siècle et les plus adaptés au cinéma : la quasi-totalité de son œuvre romanesque a fait l’objet de films et ses nouvelles ont été une mine de scénarios. « Moravia se fait l’observateur lucide des mœurs bourgeoises ou populaires, développant une théorie de l’amour et de la sexualité, fondée sur la jalousie. Par le prisme de ses fictions, il se montre ironique, amusé, mélancolique, obsessionnel, provocant. » (René De Ceccatty, auteur de la biographie d’Alberto Moravia).

L’occasion de redécouvrir son œuvre à travers une sélection de 10 films : Dernier rendez-vous de Gianni Franciolini, Quelques pas dans la vie et Dommage que tu sois une canaille d’Alessandro Blasetti, La Fille du Fleuve de Mario Soldati, La Ciociara de Vittorio de Sica, Le Mépris de Jean-Luc Godard, Hier, aujourd’hui, demain de Vittorio de Sica, Le Conformiste de Bernardo Bertolucci et L’Ennui de Cédric Kahn, prix Louis Delluc en 1998. Alberto Moravia apparaît également dans un documentaire signé par son ami Pasolini, Enquête sur la sexualité, un film-enquête sur la vie sexuelle des italiens.

ET TOUJOURS

 Des Classiques, des Séances de rattrapage…

 …et LE STUDIO-PHILO D’OLLIVIER POURRIOL - Mardi 9 juin à 20h15
ATTENTION, DERNIERE SEANCE AVANT L’ETE !
« La beauté du mauvais geste ». Thème illustré par des extraits de films : Coup de tête, Looking for Eric, Matrix…

Entrée libre sur présentation de la carte d’abonné.

Carte d’abonnement : 1€
Séance : 2€
Etudiants, scolaires : 1,50€
Informations : www.cinematheque-nice.com

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