Cet autre comédien (Vincent Lacoste) est aussitôt kidnappé en voiture et conduit dans une luxueuse villa isolée où il est confronté à un homme d’âge mûr (Rüdiger Vogler).
Il réussit à s’évader et rencontre, par hasard, une dessinatrice de B D (Sandrine Kiberlain) qui va s’associer à lui pour mener son enquête. Dès lors, ce film sombre tourne au farfelu !
Poursuivi à la fois par la Police qui s’interroge sur son implication dans cette mort et par une mystérieuse organisation commanditaire du meurtre, les voilà lancés ensemble dans un voyage mouvementé en Europe : de Bruxelles à Budapest,...
Cette aventure est portée par un bon duo d’acteurs, leurs deux univers sont astucieusement imbriqués et chacun peut s’en amuser.
Totalement bizarre et insolite, le scénario ne s’encombre pas de cohérence et c’est souvent du n’importe quoi ! Vincent Lacoste et Sandrine Kiberlain se démènent pour faire passer le tout, et quand on leur dit : « Habituez-vous à ne pas poser trop de question ! Et à ne pas recevoir plus de réponses ! », c’est aussi au spectateur que cela s’adresse. Car, on suit cette enquête, mystérieuse et trépidante, sans toujours comprendre où le scénario nous entraîne.
Il y a un fond politique autour du nazisme et de l’antisémitisme, sans qu’il soit clairement défini. Nicolas Pariser évoque les thèmes auxquels il s’attache toujours : le complot, les manigances politiques, l’identité transformable... On peut y chercher une certaine cohérence, un certain réalisme, mais en fait ça part en tous sens...
Le réalisateur de « Grand jeu » et de « Alice et le Maire » revient à la fantaisie en cherchant à pasticher à la fois Hitchcock et Hergé.
Ici, il lorgne du côté de la B D ou d’un cinéma pour divertir, genre pastiche d’un film d’espionnage mi-Tintin, mi-Hitchcock.
Il a cherché à mêler leurs deux univers dans une comédie d’espionnage, sans que ces références ne soient le moteur de la fiction. Vincent Lacoste est un peu habillé comme Tintin – pantalon de golf - avec des vêtements d’hier et d’aujourd’hui et Sandrine Kiberlain, quoique fantasque, rappelle des personnages du Maître du polar. Sans le copier, c’est sa source d’inspiration.
Le personnage central, incarné par Vincent Lacoste, est un genre de Tintin qui se trouve dans des situations abracadabrantes évoquant « Jeune et Innocent » ou « Les 39 marches », sans compter le voyage en train fait par nos deux héros dont certaines scènes ressemblent à « Une femme disparaît ». Et ce film délirant devient un grand « n’importe quoi »...
Après avoir sélectionné dans sa compétition 2019 l’excellent « Alice et le Maire », la Quinzaine des Réalisateurs a retenu cette année « Le parfum vert » comme film de clôture au dernier Festival de Cannes.
Caroline Boudet-Lefort