Très efficace cette méthode pour enfants handicapés, et les autres aussi, s’inscrira dans le monde entier sous le nom de « méthode Montessori », une méthode d’apprentissage qui implique l’enfant dans son apprentissage en lui laissant des choix.
Toutes deux sont de « nouvelles femmes », car elles sont des femmes cultivées intellectuellement et indépendantes, ce qui leur permet d’accéder à des fonctions que les hommes se réservaient jusqu’alors - telles des féministes avant l’heure en quelque sorte – se faisant une place dans la société grâce au savoir.
Le film montre bien que, d’abord conçue pour les enfants anormaux, cette méthode pourra s’appliquer à tous les enfants qui sauront en profiter puisqu’il s’agit de l’observation de l’enfant pour ensuite pouvoir lui présenter des activités et un matériel adaptés à ses besoins personnels et à son rythme.
L’idée est de lui proposer un environnement préparé spécialement pour lui afin de l’aider à acquérir – outre des connaissances scolaires - à la fois confiance en lui et son autonomie.
Pour cela, ils font eux-mêmes leurs choix puisqu’on tient compte de leur rythme et de leur désir, selon le moment.
Par cette éducation sensorielle en fonction de son âge, de ses besoins et de ses centres d’intérêt, il s’agit de laisser une grande liberté à l’enfant, sans lui transmettre un savoir standardisé et de lui laisser choisir son propre développement, grâce à l’observation et à l’encouragement de l’autonomie pour que les enfants, même tout-petits, acquièrent confiance en eux et développent leurs compétences à un rythme naturel.
Le film montre bien la découverte peu à peu de cette méthode.
Les deux principales comédiennes sont excellentes que ce soit Jasmine Trinca qui interprète à la perfection Maria Montessori ou Leïla Bekhti parfaite dans le rôle de cocotte de Paris, déboussolée devant son enfant handicapée mentale.
Unies les deux femmes, grâce à leur entre-aide, vont réussir à capter l’attention fuyante de ces enfants en prenant en compte leurs désirs. Et le sentiment maternel renaîtra en chacune d’elles.
La mise en scène rend parfaitement compte de l’époque tout autant dans ses décors que dans les mentalités qui sont réticentes à évoluer.
Caroline Boudet-Lefort