Le petit Christophe (environ 9 ans) y reste avec ses grands-parents, tandis que dehors c’est la révolution que font ses parents, père et mère. Mais nombreux sont tous les membres de la famille (oncles, tantes, ou autres, qui vivent là ou qui sont de passage).
Au cours du film, on découvre que, grâce à une trappe dans le plancher, l’appartement a servi de cache durant l’occupation allemande. Le grand père, juif, s’y est alors planqué avec ses parents.
Ce sont les liens entre tous les membres de cette famille qui rend le film attachant, comme l’était le livre. Beaucoup de membres de cette famille sont d’ailleurs devenus célèbres (l’un fut un plasticien de grand renom).
Dans les rues, les murs sont tapissés d’affiches de slogans : « Le rêve est réalité », « Sous les pavés, c’est la plage… », « Faire l’amour, pas la guerre »,… Tous incitent à la liberté ! Pourtant, on entend, venu de l’extérieur, le bruit des pavés et des bombes lacrymogènes.
Tiré du roman autobiographique de Christian Boltanski (Prix Femina 2015), qu’est-ce qui est réalité, qu’est-ce qui est imaginaire dans la tête de cet enfant qui raconte avoir un chat qui se cacherait dans cette fameuse planque ? De même, il voit un grand homme d’Etat de l’époque venir s’y cacher durant quelques jours.
L’imagination de l’enfant vagabonde beaucoup et la cache – bien réelle – alimente ce vagabondage. Auquel s’ajoute celui de tous les membres de la famille, chacun avec sa fantaisie, avec ses choix de vie fantasque. C’est ce qui permet à ce film de donner un réel moment de plaisir !
Caroline Boudet-Lefort