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THE DEAD DON’T DIE de Jim JARMUSCH

Il était l’assistant de Wim Wenders sur le plateau du film Nick’s Movie.
C’est en 1984, avec son film Stranger Than Paradise, que Jarmusch remporte tour à tour la caméra d’or au festival de Cannes et le Léopard d’or au festival de Locarno.
En 2005, c’est avec la Comédie dramatique Broken Flowers, qui est gratifié d’un Grand prix du jury au festival de Cannes et par un Prix du public au Festival du film de Cambridge la même année, couronné d’un Lion tchèque du meilleur film étranger l’année d’après que Jim Jarmush se fait rapidement un nom dans le 7eme Art.

Musicien Punk à ses heures, Jarmush est donc un artiste à part entière, et c’est donc avec une belle tête d’affiche que le Festival de Cannes ouvre son 72 eme opus.

Cependant, ouvrir le festival de Cannes avec un film sur les zombies, c’est presque un retour vers le futur d’Avoriaz au temps de la grande époque de l’éponyme Festival du film fantastique.

Mort-vivant, nous ne pouvions nous attendre à une accélération du temps, et au-delà d’un film pour le moins lent, vous y découvrirez quelques scènes à l’humour certain, quelques références aux films du genre, et plusieurs évocations qui prouvent à n’en pas douter l’amour que Jim Jarmush voue au cinéma.

En creusant l’on trouvera certainement le fil d’Ariane d’une prosopopée qui nous revient comme un boomerang sur l’état de notre "monde de merde".
Mélange subtil d’expressions de notre attachement aux choses matérielles, à notre surconsommation excessive, à nos addictions diverses à la téléphonie mobile et ses corollaires de l’hyper connexion et autres plaisirs superflus.
Même les Hipsters de la "grande ville" ne seront pas épargnés par Jarmush.

L’humanité ne reste représentée que par un Ermite qui seul sait encore ressentir les maux de la terre, les signes du temps, et la sensibilité des animaux, spectateur de la lente destruction de notre société dans un désordre de lambeaux ensanglantés et de chairs meurtris.

Ce ne sera certainement pas un film pour la palme d’or, mais Jarmush arrive à passer son message, dans un film au genre moribond, la morale doit être sauve, nous aurons je l’espère l’espoir et la volonté de changer notre monde afin que "cela ne finisse pas mal...."

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