Damien Bonnard (Léo) porte un scénario ou la misère sociale, sexuelle, et paysanne, seront mises en exergue, comme un miroir tragique de notre société individualiste.
Alain Guiraudie ose tout, du plus subtil au plus trash, de l’évocation de notre monde cruel où les loups sont souvent les puissants et font face aux desherités de la vie, pauvres agneaux que nous sommes devant l’éternel.
La métaphore va bon train jusqu’à la dernière scéne du film, l’important est de rester debout, de faire face au loup, et de ne jamais se coucher..
Inspiration de notre époque ?
Mais fallait-il pour cela passer par la visualisation d’un accouchement en temps réel douloureux à soutenir pour le commun des mortels, une "sodo mise" à mort sur un partenaire sénile, et des scènes plus qu’équivoques, ramenant le genre érotique comme une ode centrale à la descente aux enfers d’un homme sans but ?
C’est bien joué par les acteurs India Hair (Marie), Raphaël Theirry ( Jean-Louis), Christian Bouillette (Marcel), c’est un film sans complaisance, et réalisé avec un certain brio dans la combinaison des scènes et des rebondissements, c’est cependant étrange et pénétrant.
L’on ne peut donc ressortir de ce film comme l’on y est arrivé, à moins de quitter la salle sous couvert d’un esprit puritain.
Ce film c’est une folie du Festival de l’avoir sélectionné, presque aussi dingue que celle de son réalisateur de l’avoir oser ..