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LE PETIT PRINCE de MARK OSBORNE

Pour réussir son entrée à la prestigieuse Académie Werth, la Petite Fille et sa maman (Florence Foresti) emménagent dans une nouvelle maison. Les vacances studieuses de la Petite Fille (sérieuse et adulte avant l’âge), rythmées par l’emploi du temps rigoureux établi par sa maman, vont être perturbées par l’Aviateur (André Dussollier), un voisin aussi excentrique que généreux. Avec lui, elle va découvrir un monde extraordinaire où tout est possible..
Un monde dans lequel l’Aviateur a autrefois croisé un mystérieux Petit Prince.
C’est alors que l’aventure de la Petite Fille dans l’univers du Petit Prince commence. C’est aussi là que la Petite Fille redécouvre son enfance au travers des rencontres du Petit Prince avec le Renard (Vincent Cassel), la Rose (Marion Cotillard), le Serpent (Guillaume Gallienne), le Vaniteux (Laurent Lafitte), le Businessman (Vincent Lindon).

Elle comprendra qu’on ne voit bien qu’avec le cœur. L’essentiel est invisible pour les yeux.


Après le magnifique VICE et VERSA des studios Pixar du début de semaine, ce film d’animation provoque une grosse déception, dans le genre on ne sait plus ou l’on se trouve OSBORNE a la palme.

Difficile en effet de se situer.. Sommes-nous face à une simple évocation de l’oeuvre originale de St Ex ? Ou surfons-nous d’un regard attentiste sur le monde si poétique décrit par St Ex, en le réadaptant à nos vies contemporaines .. Schizophrénie évidente d’un scénario qui se cherche, se heurtant entre retour en arrière, monde actuel, et supposition malhabile aux évocations du Petit Prince que nous connaissons tous..
Bref, c’est plutôt raté côté scénario.

Côté film, tout débute par de grandes longueurs, amenant l’histoire de cet aviateur que nous connaissons tous de manière plutôt lourde et maladroite.
Pour la petite histoire St Ex n’est pas vraiment à son honneur dans son avatar numérique, il est même disons le franchement laid.

Pour le reste, nous avons bien la rose, le renard, les astéroïdes, les étoiles et les différents personnages. L’ensemble se mêle à l’histoire contemporaine d’une jeune fille modèle et de sa mère particulièrement attentive à sa réussite scolaire et à son plan de vie.

Côté technique, c’est aussi difficile à suivre, entre l’utilisation du stop motion pour les parties de l’oeuvre originale et les images numériques plutôt emphases des parties contemporaines l’on s’y perd un peu, et cela n’apporte rien de très exceptionnel.

Quelques points positifs, les images sont cependant colorées et assez bien définies, et les voix collent bien aux différents personnages.

Plus grand chose à dire sur cet opus numérique, inutile de vous confirmer que nous n’avons pas été séduits par ce Petit Prince, qui n’apporte rien à l’original si extraordinaire de St Ex ; au fond, n’est-ce pas cela qui était piégeux ?

On ne peut effectivement se laisser aller à une once de manquement lorsque l’on a la prétention de s’aventurer à reprendre une oeuvre aussi exceptionnelle.

Toutes photos de l’article : © Paramount Pictures France

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