Voilà une jolie façon d’effectuer un geste écolo responsable, en s’offrant ce petit luxe.
Lui acheter un collier de fleurs, par exemple, cela a du sens : c’est une façon de soutenir une artiste qui s’investit dans la préservation de l’environnement, et qui milite en faveur de l’économie circulaire, solidaire et sociale.
Lawrence a longtemps possédé une boutique de mobilier en carton dans le vieux Grasse. Quand une catastrophe – la maison voisine s’est effondrée - l’a obligée à renoncer définitivement, elle a revu sa copie, parce qu’elle n’est pas femme à baisser les bras. Passé le premier choc, elle aménage son étal de bijoux recyclés dans un vieux camion acquis grâce à un financement participatif auquel le journal Nice Matin a contribué.
À son avis : « le monde change » quand les gens n’ont plus le temps d’aller dans les boutiques. Alors, pour elle, c’est aux boutiques d’aller au devant des clients. Il existait des truck alimentaires, bio ou vegan ; le truck de Charlotte qui propose des pièces de créateur, des vêtements, des bijoux. Maintenant, il y a le « Recycl’Truck Lolabye » de Lawrence qui se déplace dans les fêtes écolos et de développement durable qui fleurissent un peu partout, mais aussi des endroits inattendus comme le rond point de Tournamy à Mougins le 31 mai dernier, des entreprises, des mairies…
Particuliers, il suffit de demandez et Lawrence arrive.
Elle ne se contente pas de créer, elle forme des ateliers à l’adresse des enfants et de leurs parents, des adultes handicapés, des personnes âgées. On les voit avec plaisir développer leur motricité fine ensemble. Il n’est pas un bout de tissu, une planche, une bouteille plastique qui ne lui évoque une œuvre d’art ou quelque chose d’utile. Les poubelles débordent de plastique, plutôt que les retrouver flottant sur les mers, on préfère réaliser de jolis abats jours, des nichoirs, des presses agrume en cul de bouteille. Chez UNIVALOM (syndicat mixte pour la valorisation des déchets de plusieurs communautés d’agglomération des AM), on aime cette démarche qui consiste à alerter les gens sur leur instinct à jeter, car il n’y a aucun objet qui ne soit réparable ou transformable. Cette hyper active vient d’engager un partenariat avec la déchetterie d’Antibes.
Elle récupère des milliers de capsules de café
Bizarre cette manie d’acheter des capsules hors de prix dont on ne sait pas réellement ce qu’elles contiennent, et assez vilain à imaginer ces camions bourrés de ces déchets en aluminium filant en Allemagne et en Hollande pour être recyclés : « ce n’est pas bon pour le bilan carbone » non plus.
Lawrence en récupère le plus qu’elle peut. Elle en fait une robe qui a été portée le soir lors du défilé de mode des « Souffleurs d’Avenir ». Sa robe capsule figurera sur le calendrier de l’association créée par Alain Willay, « Pollution j’ai dit non », qui organise des actions de nettoyage sur les plages. Elle en fait un long serpent avec les enfants de la grande section de la maternelle de la Mougins School, pour entrer...dans le livre Guinness des Records en employant 2 200 capsules !
Annick Chevalier
Le Recycl’Truck de Lolabye
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