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Un nouvel espace consacré à l’art s’est ouvert à Nice : La Gaya Scienza 

Un nouvel espace consacré à l’art s’est ouvert à Nice, en plein centre ville (au 9 bis, rue Dalpozzo) : « La Gaya Scienza », c’est-à-dire « Le Gai Savoir », ainsi que Friedrich Nietzsche nous l’a enseigné dans un livre qu’aime particulièrement Éric Castaldi, fondateur de ce nouveau lieu culturel que dirige Anne Castaldi, sa fille.
Ce magnifique espace est destiné à accueillir des œuvres d’Art Contemporain qui varient entre peintures, sculptures, vidéo, films, objets insolites...

Installé dans un vaste appartement de près de 300 m2, cet espace d’exploration artistique et poétique cherche, avec ce projet philanthropique atypique, à proposer un lieu d’exposition à des artistes afin que chacun–chacune viennent découvrir leurs œuvres et connaître leurs talents.

Présentées de façon très originale dans cet espace de vie qui a conservé toute son authenticité initiale, les œuvres d’Art Contemporain seront toujours en lien avec la poésie, ce qui importe tout particulièrement à Éric Castaldi qui en est fan.

En tant qu’amateur, il envisage d’ailleurs, de façon ponctuelle, des rencontres autour de la poésie. Mais également autour d’autres événements culturels en tous genres : philosophiques, littéraires, picturales, cinématographiques… Et même des balades dans des sentiers de la région avec des parcours très particuliers : ce sera le chapitre géographique !
De plus, un chapitre ludique animera ce lieu, avec une ludothèque prévue grâce à des jeux conçus par les artistes eux-mêmes. Un rendez-vous mensuel est programmé pour l’animation d’un atelier de jeux puisqu’un ludospace est prévu.
Rendez-vous aussi pour des cours d’histoire de l’art et pour un cycle de conférences philosophiques « pour paresseux, marginaux et autres traine-savates ». Dès le début novembre, Maurice Fréchuret, historien de l’art, a commencé une série de conférences sur l’Art.

Du 4 novembre 2023 au 16 mars 2024, la première exposition inaugurale s’intitule «  Faire, nager et s’envoler », non pour s’échapper mais pour « faire corps ensemble et transformer nos manières d’agir, de voir, de penser,… », ainsi que le suggère Eric Castaldi, qui, de plus, envisage de soutenir, chaque année, les artiste grâce à des bourses de création.

Cette exposition réunit des œuvres et des artistes autour de gestes de vie qui nous portent et nous déportent tant la variété offre toutes formes de mouvements exprimés par des disciplines artistiques fort différentes.

Afin de lui donner tout l’espace voulu et une mise en valeur exceptionnelle, une seule œuvre est présentée dans chaque salle. Cette première exposition réunit Marcelle Cahn, Carlotta Bailly-Borg, Alice Anderson, Victorien Soufflet, Laëtitia Bourget, Laure Prouvost, Sirine Fattouh, Emmanuel Regent, Hélène Bertin, Aline Cado, Philippe Charles et Lamia Tilaï. Chaque visiteur peut choisir l’œuvre qui l’emballera ! Emotions assurées !

Reflets, transparences, abstraction, expressionnisme, tout se mêle ici, avec bonheur, dans cette exposition ébouriffante. Les œuvres et les lieux sont abordés d’un point de vue conceptuel, parfois avec espièglerie ! L’art conceptuel, s’il devient aride, pourrait sembler arrivé en bout de course !

Pour apprécier pleinement cette exposition, il faut un engagement total pour l’art. Dès lors, chaque visiteur est fasciné par la fougue, la verve, la liberté de ces artistes quelles que soient leurs intentions.

En regardant ces œuvres, deux réalités se confrontent, l’une extérieure – ce que je vois – et l’autre intérieure – comment je le vois - : il s’agit donc de sensations de l’artiste, forcément subjectives, qui conditionnent la sensation ressentie par le visiteur devant l’œuvre.

La vidéo est un des domaines privilégiés de cette exposition avec quelque chose d’esthétique, et on a des trucages magnifiques qui entraine à la rêverie. Ces artistes exposés sont nés avec Internet qui détourne les codes, les genres, et le beau ou le laid… C’est souvent drôle et intelligent, avec des artistes qui osent insidieusement poser des questions à celui qui regarde. Dans les vidéos projetées, les « histoires » suggèrent de s’immiscer soi-même dans certaines images.

C’est de l’art ? Ce n’est pas de l’art ? Chacun peut se poser la question ! A soi-même, mais pas à d’autres. Cela risquerait de retirer le plaisir que procurent ces oeuvres… Peu importe ! Car, si la question se pose, il n’y a peut-être pas de réponse.

Il s’agit seulement de savoir regarder !

Avec ce nouvel espace culturel, Eric Castaldi contribue à l’étrange remix actuel entre peinture, design, photos, vidéos et autres…

Caroline Boudet-Lefort

Toutes photos de l’article Courtesy et ©Eric Castladi

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