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EXPOSITION TEMPORAIRE : Relatives - Maison Abandonnée (Villa Cameline) Nice -Vernissage le vendredi 1er octobre 2010 à 18h00. Exposition du 2 au 10 octobre de 15h00 à 18h30, puis jusqu’au 17 sur rdv.

Relatives est une invitation lancée à seize artistes à investir la Villa Cameline (Nice) avec des interventions conçues spécifiquement pour le lieu.
Caractérisée par son style fastueux typique des demeures niçoises du début du siècle dernier, la Maison Abandonnée livre ses murs tagués et ses moulures défraichies à l’expérimentation. L’exposition collective Relatives accueille des propositions réalisées par de jeunes artistes sensibles aux projets in situ, suite à un temps de résidence dans la villa.

Jérôme Allavena, Jean-Pierre Bertrand, Maxime Bondu, Jennifer Caubet, Jean Denant, Régis Fabre, Pierre Fisher, Loup Gangloff, Yasmina Hatem, Stéphanie Lagarde, Nicolas Muller, Emmanuelle Nègre, Simon Nicaise, David Renault, Mathieu Tremblin, Thomas Tronel-Gauthier.

Une proposition de Claire Migraine et Nicolas Muller.

S’emparer du lieu, de son contexte, de son histoire, de ses formes, de son architecture
et de son environnement est l’un des axes de recherche de cet événement.
Les conditions spécifiques d’émergence des oeuvres préfigurent à la réalisation de
projets conçus et produits spécifiquement en écho au lieu et à son faste d’antan.
Infiltrer le substrat de cette friche contemporaine avec les moyens du bord constitue
l’une des pistes d’investigation de l’expérience. Penser le glissement de sens de la
notion de decorum – de « règles de la bienséance » à l’emploi impropre d’ « apparence
pompeuse » – est au coeur de l’appréhension du site, de ses qualités et de ses
possibilités. Concevoir et anticiper les oeuvres en lien avec le decorum suranné du
lieu revient à créer dans la perspective d’un investissement de l’existant, entre adaptation,
infiltration, dépassement, transformation et/ou confrontation.
Relatives pourrait relever d’un exercice de style. C’est avant tout l’invitation faite
à des artistes à penser la co-présence d’un lieu atypique et de leurs interventions
artistiques, de façon spontanée, libre et transformatrice.

(Note de la rédaction : les photos présentées ne seront pas celles proposées lors de l’expo, elles sont là pour vous donner un aperçu du travail des artistes)

Jérôme Allavena

né en 1979, vit et travaille à paris
http://jeromeallavena.encoche.org/

Anagramme (316 traits) 2008 Bois, néons, plexiglas, feutre indélébile, 2 x 60 x 90 x 30 cm et 130 x 30 x60 cm.

Jérôme Allavena explore les potentialités du trait, du tracé et de la ligne.
dans son travail, le dessin devient un lieu d’expérimentation. À l’image
d’émergence (2007), diff érents points de départ (personnages, lieux, fi lms,
textes) sont soumis à des systèmes de codifi cation, de traduction et de mise en
abîme. par ce processus de déconstruction/ reconstruction, Allavena interroge
l’image à travers ses diverses dimensions et donne à voir de nouveaux
points de vue, diffi ciles à décoder d’un simple regard.
(marie Bechetoille)

Jean-Pierre BERTRAND

Né en 1981 à Marseille, vit et travaille à Nice
http://jpierrebertrand.blogspot.com/

Un échafaudage d’allumettes brûle 2010 Collaboration avec Thierry grapotte, Arnaud Guy et Vincent Epplay, performances à partir d’“Oeuvres” un livre de Édouard Levé.

« L’écoute naturelle est une expérience du sensible qui s’effectue dans des
dimensions de temps et d’espace communes à l’auditeur et au corps sonore,
dans un milieu spatio-temporel continu, sans disjonction, solidaire
pourrait-on dire. La proximité des deux corps est réelle et peut être vérifiée,
éprouvée, et même expérimentée. Je n’existe qu’en prenant et en comprenant
ce qui m’est proche, c’est à dire en interprétant ce qui s’inscrit dans un domaine
d’action et de réaction qui m’est accessible. L’immatérialité de l’objet sonore
me renvoie à la matérialité du corps sonore par lequel je peux éventuellement
agir ou avec lequel je peux entretenir une relation directe dans le temps. A l’état
naturel, on ne peut arracher un son du contexte, du fond dans lequel il prend
son sens. On ne peut pas plus détacher la vie d’un son d’une temporalité qui lui
est propre. Il n’existe que pour et par le temps réel de sa manifestation qui est
un temps continu et lisse d’accumulations irréversibles d’instants pleins dont
on ne peut ralentir ou suspendre l’élan. Mais cette plénitude de rapports avec
les objets et les êtres qui m’entourent est aussi contrariée par les limitations
physiologiques de l’ouïe. C’est donc tout un monde proprement in-ouï que
les prothèses techniques vont me permettre d’expérimenter, moins peut-être
dans ce qu’il y a à entendre que dans la manière d’écouter. Car en soi,
la médiatisation de l’écoute trans-forme moins l’objet sonore qu’elle
ne remet en cause mon rapport au monde dans ses modes d’apparition.
En problématisant le hic et nunc de l’objet sonore, c’est aussi, comme on va
le voir, l’ici et le maintenant de ma présence au monde qui sont ébranlés. »
(Bruno Guiganti, Entre bruits et silences, extrait)

Maxime BONDU

Né en 1985, vit et travaille à Genève et à Brest
http://www.monstrare.org/

Challenger 2009 Tirage numérique, caisson lumineux, 330 x 115 x 25 cm Fragment de la navette spatiale Challenger, archive appartenant au Kennedy Center.

Lorsque que ce n’est pas un espace précis, ce sont mes découvertes qui sont
génératrices de projets. A la manière d’un archéologue, à la fois chercheur,
historien, explorateur et conteur, je cherche à affabuler et à construire.
Il est souvent question d’architectures, de fragments et de déplacements.
Puisant dans des univers variés, de l’histoire, à la Science Fiction, je questionne
l’idée de conquête, de point de vue, et de recouvrement. Créer un espace
propice à la fiction, travailler à bâtir, à m’approprier et à intégrer les lieux dans
lesquels j’interviens sont des positions qui reviennent dans mes recherches.
Le document prend également une place importante où se continue une
réflexion sur les notions de statut de l’oeuvre et d’appropriation.

Jennifer CAUBET 

Née à Tonneins en 1982, vit à Paris et travaille à Paris et à Bâle

(Espace d’Autonomie Temporaire) 2010 Photo print, 60 x 35 cm

Jouant sur des détournements, mon travail questionne la matérialisation
du désir utilitaire de la forme ou de l’idée. Ma recherche se nourrit d’utopies
artistiques et de symptômes idéologiques. Je m’intéresse principalement au
rapport que le construit induit sur le territoire et à la relation que la forme
entretient avec des notions de Pouvoir, de défense, de prises de contrôle.
Construit de façon polymorphe, mon travail utilise principalement la sculpture
et l’installation mais la vidéo, l’animation ou le dessin assisté par ordinateur
sont aussi des mediums qui l’alimentent. Dans tous ces modes, j’entretiens
un rapport à l’espace tout à fait particulier. Mes productions rendent compte
d’une rationalisation de l’espace et de la forme. Cependant mes interventions
dans l’espace montrent aussi la capacité qu’une production artistique
a de transformer l’espace, de créer de nouvelles situations. Mes sculptures
suggèrent le nomadisme, le kit et l’idée qu’elles puissent être un potentiel,
un moyen de prise de possession d’un espace.

Jean DENANT

Né en 1979 à Sète
http://www.myspace.com/jeandenant

Barrière, Jardins publics / Jardins privés, Castries, 2008.

Une exposition de Jean Denant tient à la fois du chantier de construction et
du cabinet d’architecte, d’un lieu où se conçoit et se construit un objet. Ce
qui intéresse l’artiste c’est le “ work in process “, le processus de fabrication
de l’oeuvre. On ne s’étonne pas qu’il affectionne tout particulièrement
les chantiers, les zones industrielles, espaces de construction, espaces en
construction, en transition, en devenir.
Artiste sans atelier le lieu d’exposition est vécu effectivement comme un chantier
où s’échafaude une pensée et l’oeuvre qui la met en forme. Les techniques
habituellement sollicitées, assemblages de matériaux de construction, mais
également photo, vidéo, dessin apparaissent comme autant d’éléments
d’élaboration d’un ensemble plus vaste dont chaque exposition constitue une
proposition autonome.
Le vocabulaire de formes relève du schéma, de la maquette, du plan. Les
matériaux, adhésif, polystyrène, néons, sont ceux de la production industrielle.
Jean Denant confie souvent à la machine le soin de la réalisation de ses pièces.
Lui même les met en oeuvre dans un va et vient de la pensée entre espace
physique et espace mental, le lieu d’exposition et celui de ses préoccupations.

Régis Fabre

né en 1969, vit et travaille à Angoulême

2010, Affi che, impression numérique, 80 x 62 cm.

Images tirées de la presse, slogans publicitaires, injonctions diverses au dos des
paquets de cigarettes ou revendications de manifestants, constituent le matériau
de base du travail de Régis Fabre. prélevés, sortis de leur contexte (événementiel,
informatif, publicitaire ou politique), ces éléments sont ensuite retravaillés :
« re-présentés », révélant l’arbitraire du sens qu’ils revendiquent, renvoyant
à la manipulation dont ils sont issus. Les images et les mots choisis peuvent être
violents ou écoeurants de moralité, le but n’est pas de choquer, ni de tourner
en dérision, mais de donner à voir leur absurdité intrinsèque. Le parti pris de
la mise en scène, de la « mise en relief » est radical ; l’effi cacité du mur peint,
la mise en volume sophistiquée révèlent d’autant celles qu’elles condamnent.
L’ironie déployée dans ses oeuvres se charge de subvertir tout excès de bonne
conscience, dégagé de tout contexte émotionnel. Le travail s’assume volontiers
caustique, brutal parfois, pour mieux dénier toute autorité aux stéréotypes
que d’autres fabriquent pour nous. (Isabelle delamont, 2005)

Pierre Fisher

Né en 1983 à Paris, vit et travaille à Nice
http://pierrefisher.blogspot.com/

Ping Bang 2009 Balles de ping pong, bobines de fil à coudre, colle 35 x 35 x 35 cm.

Complexité et transparence. Polymorphie et unité. Mystère et précision. C’est autour
de ces ambivalences fondamentales, de ces tensions, que se construit le travail
de Pierre Fisher. Ses interventions (sculptures, installations, photographies, éditions,
investigations) aussi claires formellement que conceptuellement complexes,
ne se donnent jamais complètement à appréhender et constituent souvent les traces,
voire les coulisses d’autres récits. Réduisant la fracture entre formel et conceptuel,
formalisant certaines structures de l’esprit, travaillant en acte la polysémie
des formes, des mots et des matières : leur histoire, leurs origines, leur vie, leur
disparition, Pierre Fisher déplace la nécessité fictionnelle montrant ainsi comment
l’absence de narration explicite multiplie les perspectives dramaturgiques.

Loup GANGLOFF

Né en 1984 à Oullins, vit et travaille à Nice

Additive 2010, Polyfoam, wood, dimensions variables.

Dans l’idée d’utiliser le temps comme un matériau malléable, Loup Gangloff
retranscrit à travers divers médium un monde dans lequel le contrôle et la
maîtrise technique se soumettent à des rituels autocontemplatifs. Aussi bien
dans le dessin, la vidéo, qu’en jouant avec l’architecture et ses matériaux,
les projets de Loup Gangloff sont un étirement constant du rapport que
l’observateur entretient avec le monde observé, une conquête de l’ubiquité
ayant parfaitement conscience des obstacles fondamentaux de son existence.

Yasmina HATEM

Née au Caire en 1985, vit et travaille à Paris et à Nice
Apres avoir obtenu le DNSEP à la Villa Arson en 2009, Yasmina Hatem reçoit
le prix de la Jeune création contemporaine de la ville de Nice. Sa pratique
se fonde sur une sorte de spéculation autour de différentes notions d’espace
tel qu’il a été conçu à travers l’histoire de la philosophie, des mathématiques
et de l’art. L’espace qu’elle considère non seulement comme une forme
a priori de la sensibilité mais surtout comme une fiction, oscillant entre
le fantastique et l’absurde, à construire, à articuler, à confronter.

Stéphanie Lagarde

née en 1982 à Toulouse, vit et travaille à paris
http://stephanielagarde.ultra-book.com/

Désolé, aucune vue aérienne de cette région n’est disponible à cette échelle. Essayez d’eff ectuer un zoom arrière 2010 béton cellulaire gravé, 7m sur 5m, Manoir de Soisay.

Stéphanie Lagarde explore la notion de frontière par une pratique de la tension
et du renversement potentiel de chaque chose, formulant le décalage
entre le vouloir et le pouvoir, la fi ction et le réel, l’idée et la matière.
Elle a participé à plusieurs expositions collectives avec notamment
le soutien de Laurent Grasso (“Les Yeux Grand Fermés”, paris)
ou de Brice dellsperger et Gaspard Yurkevich (“paperworks”, paris).

Nicolas MULLER

Né en 1981 à Chatenay Malabry, vit et travaille à Nice et Paris,
http://nicolasmuller.encoche.org/

Angelique’s Fall 2009 Plâtre, moquette, sangles, palette, 120 x 80 x 60 cm.

La métaphore la plus fertile pour aborder le travail de Nicolas Muller est
certainement celle du cinéma. Mais certainement pas à la place du spectateur
bien plutôt à la place du monteur. En traversant une exposition de Nicolas
Muller vous devenez celui qui circule librement, à toute vitesse, si vite même
que des scènes entières se résument en une seconde et même en une image.
Ce que vous voyez d’abord dans ses expositions sont des images secondes,
furtives et de deuxième main, mais ce n’est qu’une accroche. Au delà des
références, si vous regardez une seconde fois c’est bel et bien l’espace
critique de l’exposition comme médium qui surgit.
(Julien Bouillon, extrait)

Emmanuelle NEGRE

Née en 1986 à Nice, vit et travaille à Nice
http://www.myspace.com/brigitteperitel

Entre phénomènes lumineux naturels et effets spéciaux, ce travail se présente
sous forme d’appareils de projections utilisant les outils du cinématographe.
Reliant l’expended cinema au proto-cinéma, c’est un laboratoire de l’image
qui étudie son potentiel sensible, hypnotique et magique.
It’s like seeing yourself seeing – Stan Brakhage

Simon NICAISE

Série + 1 2008 – 2010

Né en 1982, vit et travaille à Rouen
http://www.d-coop.org/simon-nicaise/

Simon Nicaise met en place un appareillage critique et différents dispositifs
en vue de scruter les croisements et les télescopages de faits sociaux et artistiques.
Alternativement consommateur et travailleur actif, son travail se veut absorbeur
de références, se nourrissant des idées et des formes qui l’entourent, dans une
visée interventionniste autant que dans l’idée de leur épuisement.
Ni simple manipulateur, ni donneur d’ordres, Nicaise est un bricoleur du réel,
qui, à partir d’un nombre fini de signes à portée de main, tente de déjouer
les écueils de la reproduction, pour construire ses propres modèles,
faits de signes recomposés, d’entités vacillantes, entre images et idées.
Il adopte successivement une posture de metteur en scène,
décorateur, machiniste, régisseur. (...)
Le genre de la sculpture, dont il tente de cerner les spécificités,
est au centre des préoccupations de l’artiste.
Son approche passe par l’analyse de l’endroit où elle se crée
et où elle se dispose. L’élément même de l’exposition
fait lui aussi l’objet d’un travail sculptural.

David RENAULT

Né à Rennes en 1979, vit et travaille à Rennes
http://www.signalfantome.eu/

David Renault forme avec Mathieu Tremblin
le duo d’artistes urbains les Frères Ripoulain.
David Renault utilise la ville comme territoire d’expérimentations visuelles
et sonores et s’inspire des pratiques nomades, sauvages et anonymes pour
transposer avec des moyens rudimentaires les silences et désordres
propre aux terrains vagues et autres délaissés urbains.

Mathieu TREMBLIN

Né au Mans en 1980, vit et travaille à Rennes
http://www.demodetouslesjours.eu/

Mâcher, créer 2010, Lyon.

Mathieu Tremblin forme avec David Renault le duo d’artistes urbains
les Frères Ripoulain. Il est membre du collectif de photographes BIP.
Mathieu Tremblin met en oeuvre des dispositifs d’interventions graphiques
et s’inspire des pratiques et expressions anonymes, autonomes et spontanées
dans l’espace urbain pour questionner les systèmes de législation,
de représentation et de symbolisation de la ville.

Thomas TRONEL-GAUTHIER

Né en 1982 à Paris, vit et travaille à Paris et Montreuil,
http://thomastronelgauthier.com/
Le travail de Thomas Tronel-Gauthier s’interroge sur la sculpture,
la potentialité des matériaux et l’objet, à travers des thèmes en apparence
classiques tels le passage du temps, le familier, l’opposition entre l’attrait et
la répulsion. Ses recherches se confrontent aux choses usuelles, domestiques,
quotidiennes et en relèguent l’usage fonctionnel pour leur attribuer
uniquement un usage imagé, parfois imaginaire et onirique,
par l’intermédiaire d’une matière qui apparaît
désormais comme un champ de possibilité
ouvert aux métamorphoses.

Informations pratiques :

MAISON ABANDONNÉE [VILLA CAMELINE]
43, avenue Monplaisir, 06100 Nice
Ouvert de 15h à 18h30 du 1er au 10 octobre,
puis sur rdv jusqu’au 17 octobre 2010
Accès : tram arrêt Borriglione ou Libération / parking église Jeanne d’Arc
Entrée libre

http://dekorcameline.wordpress.com/
Contacts :
Hélène Fincker
[email protected]
06 60 984 988
ou
Claire Migraine / Nicolas Muller
[email protected]
06 71 59 36 42

Publication

Une équipe de jeunes critiques a été invitée à produire un texte sur chaque
proposition artistique réalisée dans le cadre de l’exposition Relatives.
Les graphistes Mengya vs Florian réalisent un catalogue de ces textes,
qui fonctionneront en écho aux images et visuels reproduits sur le site :
http://dekorcameline.wordpress.com

 Auteurs :
Marie Bechetoille, Sophie Coda, Marianne Derrien, Anthoni Dominguez,
Sandra Doublet, Laurine Fabre, Sophie Lapalu, Bénédicte Le Pimpec, Mathieu
Loctin, Claire Migraine, Richard Neyroud, Nicolas de Ribou.
 Le catalogue sera co-édité par Les Éditions DEL’ART
 Remerciements : La Station et Dispano, Nice.

Artiste(s)