Elle fait émerger les talents dans l’entreprise et développe l’esprit d’équipe, à travers des initiatives comme la Journée de l’art, le concours de Photographie, les conférences artistiques pour les salariés ou encore l’ouverture depuis cette année du comité d’acquisition à des collaborateurs du groupe.
Partie prenante d’un monde en mouvement, la collection s’intéresse depuis plusieurs années aux scènes émergentes et a notamment lancé en 2010 le premier « Chinese Art Awards » pour promouvoir les jeunes talents asiatiques. Dans une démarche d’ouverture, Société Générale intensifie également ses actions auprès du public (édition d’un livre, expositions « hors les murs », partenariat avec la Fiac, accès à la collection pour les écoles...) et entend faire partager au plus grand nombre sa passion de l’art contemporain.
Pour l’exposition "Mythologies Urbaines", le MAMAC de Nice présente une sélection de photographies issues de la collection Société Générale. Si le Musée a choisi cet ensemble c’est pour la cohérence de ce dernier qui donne une vision prospective et exhaustive de la scène photographique internationale mais aussi pour les dimensions muséales, tant au niveau physique qu’esthétique, de ces photographies. L’exposition traite la thématique du paysage urbain, de l’interaction entre l’architecture et la nature, de la confrontation entre l’ancien et le moderne, de la mémoire et de l’imaginaire. Ainsi, à travers le parcours de l’exposition, le public pourra découvrir des clichés de Kader Attia, Gilles Barbier, Eric Baudelaire, Marie Bovo, Alain Bublex, Victor Brugin, Edward Burtynsky, Stéphane Couturier, Luo Dan, Danica Dakic, Francesco Jodice, Xiang Liqing, Mathieu Pernot, Philippe Ramette, Georges Rousse, Thomas Ruff, Vivan Sundaram et Matej Andraz Vogrincic.
Mythologies Urbaines par Gilbert Perlein et Olivier Bergesi
Comprise comme un ensemble de mythes, la notion de mythologie est généralement utilisée pour décrire des ensembles de récits et de figures divines, humaines ou extraordinaires vénérés par une civilisation ou une religion à travers l’Histoire. Dès l’Antiquité, les sources les plus illustres grâce auxquelles nous connaissons les mythologies sont des œuvres d’Art, des épopées aux céramiques, des chants transmis aux fresques en passant par la sculpture. Les artistes, à commencer par les poètes, n’ont pas hésité à se réapproprier les mythes dont ils avaient hérité pour mettre en avant leur propre vision de la mythologie. Au Moyen-Âge et à la Renaissance et jusqu’à notre époque les différentes mythologies n’ont cessé, et ce dans le monde entier, de susciter d’innombrables reprises, réécritures et réinventions de la part des artistes.
Dans un sens voisin, on parle également de "mythologie personnelle" ou "mythologie individuelle" à propos de l’univers d’un artiste pour désigner les jeux d’échos ou les symboles discernables dans son œuvre, en particulier dans le cas des artistes contemporains. Ici le terme de mythologie peut être employé soit "a posteriori" par les critiques pour qualifier certains aspects de l’œuvre d’un artiste, soit délibérément par l’artiste lui-même. De cette manière Christian Boltanski donne en 1972 le titre de "Mythologie individuelle" à une section d’exposition à laquelle il participe et où il y raconte sa vie sous la forme d’une fiction dans laquelle chacun se reconnaît. Il déclare d’ailleurs à cette époque : "Les bons artistes n’ont plus de vie, leur seule vie consiste à raconter ce qui semble à chacun sa propre histoire". Ainsi dans l’art contemporain, la notion de mythologie personnelle est souvent assimilée à la notion d’autobiographie en littérature et à celles d’autoportrait ou de photobiographie dans les arts plastiques.
Pour l’exposition "Mythologies Urbaines", le Musée d’Art Moderne et d’Art Contemporain de Nice présente une sélection de photographies issues de la collection Société Générale. Le musée a choisi cet ensemble pour sa cohérence et pour donner une vision prospective et exhaustive de la scène photographique internationale mais aussi pour les dimensions muséales, tant au niveau physique qu’esthétique, de ces photographies. Cette proposition invite à une réflexion sur la notion de mythe à travers la confrontation qu’il peut exister entre l’Homme et le paysage urbain, l’interaction avec l’architecture et la nature et la dualité entre fiction et réalité. Ainsi les clichés de Kader Attia, Gilles Barbier, Eric Baudelaire, Marie Bovo, Alain Bublex, Victor Brugin, Edward Burtynsky, Stéphane Couturier, Luo Dan, Danica Dakic, Francesco Jodice, Xiang Liqing, Mathieu Pernot, Philippe Ramette, Georges Rousse, Thomas Ruff, Vivan Sundaram et Matej Andraz Vogrincic, font apparaître différents aperçus de la mythologie urbaine, entre paysages futuristes et choc des civilisations. En faisant appel à notre mémoire collective et à notre imaginaire, les artistes nous livrent ici une vision personnelle de "leur" ville.