Nouvelle bizarrerie à laquelle nous aura habitués la crise du coronavirus, nous apprenons la réouverture des centres commerciaux cette semaine mais pas celle... des musées. Reste à définir ce qui est "utile" ou "essentiel" de ce qui ne l’est pas. En matière culturelle, le retour à la normale n’est donc pas pour tout de suite.
Dans les Alpes-Maritimes, le MAMAC, le musée Matisse, la Villa Masséna et le Musée du Sport peuvent dès maintenant se visiter avec port du masque obligatoire. La réouverture de tous les autres sera "progressive en fonction des conditions de sécurité pendant tout le mois de mai". C’est le cas du Musée Archéologique de Cimiez qui n’a pas encore communiqué de date précise. En revanche, la galerie Franck Michel, quartier du port de Nice, a repris ses activités.
Dans le Var, le musée de l’Annonciade à Saint Tropez est encore fermé jusqu’à une date indéterminée. L’expression de Christophe Castaner reste vague : "seuls les ’petits musées’ seront autorisés à ouvrir dans un premier temps". Il reste donc à définir ce qu’est un "petit" musée... Si certains ont proposé des activités au travers de visites virtuelles des expos ou des fiches ateliers, ce n’est pas le cas de tous. Pour l’heure nos "petits" musées régionaux affichent encore le panneau "fermé jusqu’à nouvel ordre".
Le sort des grandes expos
D’autres, plus importants comme le musée Soulages de Rodez, recevra à nouveau des visiteurs à partir du 21 mai, en limitant l’accès concomitant à une centaine de personnes. De toute façon, n’étant pas autorisés à nous déplacer au-delà d’un périmètre de 100 kilomètres, nous ne pourrons pas visiter l’Aveyron, zone verte dans tous les sens du terme. Les possibilités de voyager à l’étranger étant suspendues, l’Hexagone est susceptible d’un regain d’intérêt pour nos compatriotes. Si, par miracle, le virus perdait son pouvoir de nuisance au moment des grandes vacances, on pourra parcourir les collections du Louvre, qui avait été un des premiers à fermer, le personnel ayant exercé son droit de retrait. Mais aussi Orsay, le Centre
Pompidou, le Palais de Tokyo, le Musée Maillol, et plus près de chez nous le Mucem à Marseille.
Plusieurs responsables de musées ont déjà confirmé renoncer aux grandes expositions temporaires, ou à les reporter plus tard.
À Saint Paul-de-Vence, la Fondation Maeght a ainsi décalé les dates l’exposition consacrée à Jacques Monory (le confinement est intervenu juste au moment du vernissage) début juillet jusqu’au 22 novembre.