La figure de l’araignée y est récurrente. Symbole rassurant de sa mère, dont le métier consistait à restaurer des tapisseries anciennes, elle illustre également l’obsession de l’artiste : réparer métaphoriquement les blessures du passé.
Louise Bourgeois a expérimenté tous les types de techniques. Élève de Fernand Léger dans les années 1930 à Paris, elle exécute ses premiers dessins et peintures. Puis, à partir de 1949, ses sculptures en bois, marbre ou bronze, témoignent de son lien avec le Surréalisme pour son goût de la métamorphose, de l’érotisme et de l’incongru.
Le thème du refuge, qu’elle a décliné tout au long de sa production, l’a conduite à partir des années 1990 à inventer un type inédit d’installation : les « cellules », sorte de pièces closes habitées d’objets personnels.
Quelques rétrospectives et un Lion d’Or à la Biennale de Venise en 1999 l’ont tardivement consacrée comme une artiste majeure du XXe siècle. Aujourd’hui, certaines artistes féministes se réclament volontiers de son influence.
Publications
— Louise Bourgeois, catalogue de l’exposition, collaboration entre la Tate Modern et le Musée national d’art moderne de Paris, édition française 2008, sous la direction de Marie-Laure Bernadac et Jonas Storsve.
— Marie-Laure Bernadac, Louise Bourgeois, La création contemporaine, Flammarion, 2006 / 1re édition, 1995.
Film documentaire
— Amei Wallach et Marion Cajori, Louise Bourgeois : l’araignée, la maîtresse et la mandarine, 1 heure 39 minutes, 2008.