Jean Moulin, l’homme de l’art : un documentaire inédit d’Alain Amiel dévoile une facette méconnue du résistant

Une enfance marquée par le dessin

Dès son plus jeune âge, Jean Moulin manifeste un talent exceptionnel pour le dessin. Sa sœur témoigne : « Jean n’était vraiment sage que lorsqu’il avait un crayon à la main ». Une passion qui ne le quittera jamais, même lorsqu’il entre dans la haute fonction publique.

Romanin, le collectionneur averti

Sous le pseudonyme de "Romanin", Jean Moulin s’adonne au dessin et à la caricature, tout en s’imprégnant des courants artistiques du XXe siècle. Ses rencontres avec des figures majeures comme Saint-Pol-Roux et Max Jacob nourrissent son intérêt pour le post-impressionnisme, le cubisme ou encore le surréalisme. Collectionneur averti, il réunit des œuvres de Soutine, de Chirico ou encore Kisling, témoignant de ses choix raffinés et de son regard aiguisé sur l’art moderne.

Une galerie d’art au service de la Résistance

Même en pleine Seconde Guerre mondiale, Jean Moulin continue d’entretenir son lien avec l’art. Pour couvrir ses activités clandestines, il ouvre à Nice la première galerie d’Art Moderne de la ville. Cette galerie devient un lieu stratégique pour la Résistance, où des résistants trouvent refuge dans l’appartement Rex, situé au-dessus.

Un documentaire riche en témoignages inédits

Le film, présenté pour la première fois au Musée de la Résistance Azuréenne en 2024, plonge le spectateur au cœur de cette période essentielle de la vie de Jean Moulin. Des spécialistes comme Jean-Louis Panicacci et Sylvie Zaidman, ainsi que l’artiste Ernest Pignon-Ernest, apportent un éclairage précieux sur cette double vie.
Le documentaire nous fait voyager à travers les lieux emblématiques de son parcours : de sa maison natale à Béziers jusqu’aux galeries et musées qu’il affectionnait. Des images rares de sa collection viennent enrichir ce récit captivant.