Jean Mas jongle avec les mots comme avec des bulles ou des balles, il les fait rebondir, s’entrechoquer pour leur faire dire des vérités improbables, inattendues, souvent éclairantes.
De ses mots naissent aussi des objets dits d’art : Cages à Mouches (mages accouchent), bulles de savons (et de savoir), des ombres, des versions, des À vendre, des Peu, etc., et parfois même d’autres mots...
Comme cet extrait de l’inauguration du Musée du Peu (à Bonson) :
« Au Nom du Peu, du rien et du rien qu’un Peu, je déclame (déclare) ici qu’un Peu ça su ?t !
Un peu, 2 peu, 3 peu... 6 peu. Nous sommes si peu de chose qu’il faut céder et s’aider un peu entre nous car le Peu est guère épais pour déraper dans tous les états d’un peu beaucoup, d’un peu trop !
Restons alors dans le trop peu (trope) ?gure de discours qui nous souf ?e qu’il y a des gens de peu et les gens du Peu, eux sont des navigateurs qui repoussent quelques limites pour aller un « peu plus loin ».
Du peu est parfois dupe de lui-méme, mais qu’importe puisqu’il construit de gré à gré une relation, même s’il suf ?t de peu pour que tout bascule !
Si l’oiseau fait son nid (peu à peu) le mien est rempli de Peu.
Oui le Peu est partout, le Peu est nietzschéen, le tout est hégélien.
Aussi comme on « peu tout » et que tout se peut
Nous déclarons ouvert le Musée du Peu ! »
Le 1er mai, nous avons fait la Fête du Travail de Mas. Comme à chacune de ses prestations/apparitions, il y avait foule ce soir là chez Guillaume Aral.
A cette occasion ont été rappelés ses différents manifestes : de l’Ombre, du Peu, de l’Art Compact, et le dernier, celui de la Performance (du 12/12/2012) où le Sacré a enfin cédé sa place au « Ça crée ».
Après nous avoir régalé de son discours, il a offert à Gilbert Grisoni un grand Peu (rassemblant ses hauts faits) qui devra accompagner son cercueil (le plus tard possible).
Ne pas manquer la mini rétrospective des œuvres de Mas.