À PROPOS DE HILDEGARDE LASZAK
Hildegarde Laszak dessine. Elle dessine même à foison, mobilise toutes
sortes de papiers, toutes sortes de formats et toutes sortes d’énergies.
(...) [Elle] envisage sa production comme “une architecture silencieuse”, on
serait tenté de dire “sourde”. Les contenus qui la nourrissent proviennent
indifféremment de faits d’actualité, d’emprunts à la culture populaire,
d’épisodes autobiographiques voire intimes saisis dans l’instant.
Ses formes s’inspirent tour à tour du dessin de presse, de la bande
dessinée, de la caricature, du dessin académique … dont elle déjoue et
rejoue sans cesse les codes. Le temps également y fait son œuvre, favorisant
l’émergence d’une véritable mythologie personnelle faite de figures
récurrentes telles “les bottes et bottines”, “la branleuse”, “le cœur”, etc.
“Il est très important à mes yeux de préserver l’honnêteté qui qualifie le
médium” nous dit l’artiste en précisant sa volonté “de laisser entrevoir le
processus et ses à-côtés, à l’inverse d’une pratique de plus en plus
indissociable de la technologie et de modes de diffusion formatés.” Elle
revendique en conséquence les erreurs, les tâches et les déchirures. (...)
Hildegarde écrit aussi. Des mots dessinés, griffonnés, raturés, tracés à
l’encre de chine ou découpés dans les pages de magazines et collés comme les
lettres d’un corbeau. Elle a le verbe – et le trait – drôle, acide,
politiquement/socialement/sexuellement incorrect, parfois provocateur,
engagé, insoumis, toujours lucide, en tous les cas jamais complaisant,
surtout pas à l’égard d’elle-même. Hildegarde a un chien, un little bastard,
il s’appelle Pollock.
– extraits du texte de Edouard Monnet et Ian Simms écrit pour "Regardez mais
ne répétez rien", exposition organisée à Vidéochroniques, Marseille.
http://www.hildegardelaszak.com/
À PROPOS DE AYMERIC HAINAUX
Aymeric Hainaux est un artiste visuel, musicien et interprète extraordinaire
pour ses performances vocales et corporelles intenses. Voyageur,
principalement en auto-stop, sa musique a pour base le beatboxing mais se
retrouve avec des signatures sonores se rapportant beaucoup plus à
l’abstrait, la musique électronique, le drone et une multitude de petits
sons, que le hip-hop. En plus de son propre corps, le souffle et la voix,
les seuls extras qu’il utilise sont un micro, des harmonicas, des cloches et
une pédale d’écho. Pas de boucle, l’action est en direct seulement ! Tout
sort littéralement de l’intérieur avec une urgence brute et exigeante, ce
qui est en même temps d’une extrême fragilité et très attentif – la voix, la
respiration, la tension musculaire, les mouvements, les battements de cœur
et les explosions de sons soudaines célèbrent le vivant et l’immédiateté de
l’instant présent. Hainaux a maintes fois été récompensé dans le milieux du
Beatbox, notamment en 2006 au Championnat de France.
extrait d’un texte écrit pour le festival Club Transmediale, Berlin 2011
Aymeric Hainaux est actuellement en résidence à la Villa Arson, Nice, avec
le soutien du Conseil Général des Alpes Maritimes.
www.unpoisson.com