En 1993, il revient au Japon où il a du mal à se réinsérer. Ne trouvant pas d’emploi dans sa spécialité, il fait des traductions (anglais-japonais). Il achète un premier appareil photo numérique et lors de grandes randonnées, il prend en photo des « choses belles », sa manière d’appréhender le monde, de montrer ce qui le séduit et l’enchante. La photographie complète ses intérêts pour la philosophie, et même pour les mathématiques.
Après une rencontre sur internet une niçoise qui deviendra sa femme, il vient vivre à Nice où il a dû s’habituer à un mode de vie, mais surtout à une lumière, une ambiance très différentes de son Japon natal.
Son regard de photographe sur Nice s’affine, il aime ses couleurs : le bleu du ciel et celui de la mer, l’orange et le jaune de la vieille ville, des levers et couchers de soleil, couleurs très différentes du Japon où domine surtout une infinité de verts.
« Quand la lumière est bonne et que j’ai choisi l’arrière-plan (rues, maisons, palmiers, etc.), j’attends simplement que des gens passent dans mon viseur. Ce sont les gens qui donnent le sens et la vie à l’image ». Cette fugacité l’intéresse.
Hatsuo est un photographe discret, modeste, patient, il s’insinue dans la ville et ne veut surtout pas manipuler les choses ou les gens.
Une présentation de son travail a eu lieu à l’Espace Soardi, attirant un nombreux public intéressé par son approche de la lumière et le rendu de ses intimistes photo-peintures présentées en permanence à la galerie.