Pendant 13 jours, l’artiste Niçois GÉRARD SERÉE (1949, Villa Arson 1976) présente dix-sept récentes créations : peintures, collages, gravures, sculptures et livres d’artistes, en dialogue avec les artistes de MÉTAPHOTOGRAPHIE.
Au rez de chaussée, SERÉE expose deux grandes peintures diptyques dont un
monochrome, une gravure en couleur, deux collages de gravures avec peinture et un montage de plusieurs gravures. Ici, il dialogue avec une sculpture de photographies d’Emmanuel GUILLAUD (1970, vit et travaille à Paris) « Sans titre (après Le Piranèse) » 2012-2023, une installation de trois photographies transparentes en suspension éclairées par des néons.
Comme les gravures « Les Prisons Imaginaires » (1750-1780) du graveur et architecte Giovanni BATTISTA PIRANESI (Italie 1720 – 1778), GUILLAUD et SERÉE présentent des créations théâtrales labyrinthiques qui n’ont ni centre, ni début et ni fin.
Au centre de l’exposition, SERÉE présente une étroite peinture diptyque de 188 cm de haut, un long tunnel fendu en deux avec aux deux extrémités des mêlées épaisses de corps et de visages.
À droite de GUILLAUD, il expose une gravure auto-portrait en couleur faite d’infinies lignes épaisses et fines qui représentent un Minotaure imaginaire. À gauche de GUILLAUD, il expose une peinture diptyque en monochrome jaune faite d’épaisses et fines lignes, comme des tunnels et des couloirs qui se croisent et se perdent dans un labyrinthe imaginé. Un peu plus loin, il présente un composition de plusieurs gravures sur une seule même feuille de papier, comme la représentation de différentes villes inventées et leurs souterrains.
À l’étage, SERÉE expose une peinture diptyque en deux monochromes et plusieurs gravures dont une qui date de 1993, en dialogue avec les photocopies auto-portrait de Tomonari KAWANO (1975, vit et travaille à Paris), avec les collages bouquets de fleurs de Gerben MULDER (1972, vit et travaille à New York), avec les photographies sur verre d’Alberto STORARI (1975, vit et travaille à Vienne), avec un cyanotype de Yannick COSSO (1988, vit et travaille à Monaco) et avec les polaroides céramiques de Jean-Philippe ROUBAUD (1973, vit et travaille à Cannes).
L’exposition de Gérard SERÉE, UNE EXPOSITION DANS UNE EXPOSITION est
présentée à la galerie jusqu’au dimanche 29 janvier. L’exposition de Yannick COSSO (1988, vit et travaille à Monaco), UNE EXPOSITION DANS UNE EXPOSITION débutera le 31 janvier jusqu’au dimanche 12 février avec un vernissage le vendredi 3 février.
L’exposition MÉTAPHOTOGRAPHIE finira le dimanche 26 février avec une finissage pendant le weekend du 24 février.
Le vernissage a lieu ce soir, toutes les infos sur la page Facebook !
À propos de l’exposition MÉTAPHOTOGRAPHIE
Nous somme heureux de présenter MÉTAPHOTOGRAPHIE, une exposition collective avec les artistes Olivier Calvel (France), Yannick Cosso (France), Emmanuel Guillaud (France), Jeremy John Kaplan (États-Unis), Tomonari Kawano (Japon), Gerben Mulder (Pays-Bas), Jean-Philippe Roubaud (France), Steven Rudin (États-Unis), Gérard Serée (France), Tatjana Sonjov (France) et Alberto Storari (Italie).
Provenant du grec, le préfixe « méta » signifie à propos, avec, après. Il invite à une réflexion sur ce que l’on connait et ce qui change, de sorte que le métathéâtre est un théâtre qui parle du théâtre, comme le métagaming désigne les méthodes mobilisées par les joueurs. De la même façon, l’art de communiquer sur la communication est un metamessage. La peinture à l’huile « La Trahison des images » de René MAGRITTE, représentant une pipe accompagnée de la légende « Ceci n’est pas une pipe », est restée
l’un des plus fameux exemples de métamessage de l’histoire de l’art.
L’exposition Métaphotographie réunit des artistes qui s’engagent à contribuer aux successions de la photographie d’art et à en développer les langages. Ils revisitent d’anciens procédés et ils en développent, en convoquant d’autres médiums et de nouvelles technologies. L’exposition va au-delà de la photographie traditionnelle, avec peintures, collages, dessins, cyanotypes, corpogrammes, scanographies, images digitales, photogrammétries, céramiques, sculptures et gravures qui se mêlent pour nous présenter les visions que les artistes ont de la photographie. Les créations, certaines spécialement réalisées pour l’exposition, sont accompagnées de textes, poèmes, documents, livres, objets …
En argot, l’expression « méta » désigne également quelque chose de génial, d’incroyable. À partir de la fantastique aventure de la photographie depuis ses débuts, les artistes présentent ainsi des propositions qui sont des « punctums ».
Entrée gratuite, ouvert du mardi au dimanche de 14 à 18h et sur rendez-vous.